Vivement critiqué depuis sa prise de fonctions, Igor Tudor s'est offert un gros bol d'air avec la victoire convaincante face à Reims (4-1). Malgré des sifflets qui font parler.
Arriver à se faire siffler le jour de son premier match officiel sur le banc de touche de l’Olympique de Marseille, c’est l’exploit dont se serait bien passé Igor Tudor. L’entraineur passé par le Chievo Vérone, arrivé pour sauver les meubles après le départ de Jorge Sampaoli, a débarqué avec une méthode bien différente, et beaucoup plus musclée. Si l’Argentin était exigent, le Croate met en avant le goût pour l’effort et n’est pas tendre avec ses joueurs, y compris les fortes têtes ou les stars de l’équipe. Ce n’est pas pour rien qu’il a déjà croisé le fer avec Matteo Guendouzi, Gerson ou Dimitri Payet.
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Résultat, son accueil ce dimanche au Vélodrome a été glacial, et des sifflets sont tombés des tribunes à l’évocation de son nom. Malgré la défense effectuée par Pablo Longoria en conférence de presse, Igor Tudor n’avait pas les faveurs des supporters. Et pourtant, les groupes officiels ont démenti auprès de L’Equipe avoir fait passer la moindre consigne pour siffler le nouvel entraineur marseillais. C’est au moins ça, ce n’est pas directement avec les groupes de supporters que Pablo Longoria et Igor Tudor ont des soucis. C’est donc le peuple olympien qui a suivi les pérégrinations de ces dernières semaines, mais aussi l’absence de Dimitri Payet dans le 11 de départ, qui ont provoqué cette bronca légère mais bien présente.
Tudor menacé, au cas où...
« Le score final et la manière ne changent rien. On espère évidemment que Tudor va réussir et on est satisfaits du match, mais c'était une manière pour nous de le mettre en garde », résume ainsi un membre important des South Winners dans les colonnes du quotidien sportif. Une mise en garde qui a été visiblement comprise, et dont le technicien croate ne doutait pas une seule seconde, lui qui a reconnu en conférence de presse, surement avec un brin d’ironie, que les supporters avaient de toute façon toujours raison. A l’OM comme ailleurs, cela peut très vite tourner, et Igor Tudor a passé un premier écueil avec la victoire convaincante face à Reims (4-1). Mais la route vers l’acceptation est en tout cas empruntée, avec la fin du mercato et le début de la Ligue des Champions pour réveiller le volcan marseillais si besoin.