Le conseil municipal de Marseille se réunissait ce lundi et le cas du Vélodrome a réchauffé l'ambiance, Jean-Claude Gaudin étant attaqué sur la manière dont le dossier de rénovation avait été mené. Le maire s'est défendu d'avoir fait un gros cadeau au groupe Bouygues.
Le Vélodrome est toujours un sujet sensible dans la cité phocéenne et on l'a encore compris lors de la réunion du conseil municipal. L'opposition de Gauche a en effet directement mis en cause le partenariat public-privé signé pour aboutir à la rénovation du stade marseillais, appuyant là où cela fait mal pour le maire Les Républicains de Marseille. « Le partenariat Public-Privé est un contrat Perdant-Perdant, mais pas pour tout le monde. Pas pour Arema qui gère le Vélodrome pas pour Bouygues sa maison-mère (…) Plus on regarde ce contrat plus on reste perplexe. La ville va devoir payer pour le stade 278ME sur 30 ans et 173ME d'intérêts pour 105ME empruntés, il y a quelque chose qui ne va plus (…) Au total, cela coûtera le prix 8 piscines ou 30 groupes scolaires », ont balancé les élus d’opposition, histoire de marquer les esprits.
De quoi faire bondir Jean-Claude Gaudin. Et le maire de Marseille n'a pas traîné à répondre en rappelant que cette rénovation était impérative. « Ce stade Vélodrome, il est magnifique, sans le stade Vélodrome nous n'aurions pas eu l'Euro de football 2016 », a rappelé le maire de la cité phocéenne, avant de confier le soin à son adjoint chargé des finances de répondre plus précisément. « Ce partenariat a fait l'objet d'une négociation et la mairie n’a jamais refusé la transparence (…) Nous avons versé une subvention d'équilibre de 13,2ME à Arema, c’est un coût important mais qui relève aussi du service public. Finalement avec 13ME, avoir le plus beau stade de France, dont les Marseillais peuvent profiter, ce n'est rien d'exagéré », a rétorqué Roland Blum.