Déjà en proie à de grosses difficultés financières avant la crise du coronavirus, l’Olympique de Marseille traverse cette tempête avec inquiétude.
Dans une interview accordée au journal L’Equipe mercredi, le président marseillais Jacques-Henri Eyraud ne masquait pas totalement ses craintes quant à la situation financière de l’OM. « Ne pas être inquiet serait totalement irresponsable. L’une de nos priorités aujourd’hui, c’est de mettre en place un vrai plan d’urgence pour traverser la crise. On ne perçoit pas de chiffre d’affaires alors qu’on doit régler des charges fixes tous les mois. Les pertes ? Cela dépendra de la fin de la crise. On suit cela de très près. Cela se chiffrera en plusieurs dizaines de millions d’euros » expliquait Jacques-Henri Eyraud, inquiet.
A en croire La Provence ce jeudi, les craintes de Jacques-Henri Eyraud sont légitimes. Car l’OM, qui accusait déjà un déficit de 91 ME en juin 2019, voit sa situation s’aggraver en raison de la pandémie de coronavirus qui a obligé les championnats européens à s’arrêter. Alors que l’Olympique de Marseille n’enregistre maintenant plus aucune recette de billetterie et que les diffuseurs refusent toujours de payer les droits télévisés, il est fort probable que le déficit du club olympien atteindra la barre record et symbolique des 100 ME d’ici à la fin de la saison. Des chiffres d’autant plus alarmants que pour l’heure, le club n’a pas trouvé d’accord avec les joueurs au sujet d’une baisse salariale plus importante que le simple chômage partiel. « Ils ne vont pas se saigner pour lui (Eyraud). Ils pourraient le faire pour André Villas-Boas ou pour le club, ce n’est pas pareil » souffle à ce sujet un intime du groupe au quotidien local. La tension est donc de mise à l’Olympique de Marseille, où la crise va laisser des traces alors que le club était sur la voie de la rédemption sportivement avec une seconde place synonyme de qualification en Ligue des Champions à dix journées de la fin du championnat…