Désireux de quitter l’OM en apprenant le départ d’Andoni Zubizarreta à la mi-mai, André Villas-Boas a vite compris que ce serait beaucoup plus compliqué que prévu.
L’entraineur marseillais a confirmé ce lundi qu’il allait rester l’entraineur de l’OM la saison prochaine. Une bonne nouvelle pour absolument tout le monde. Pour lui tout d’abord, qui peut continuer l’aventure après une très belle deuxième place décrochée et une envie d’en découdre en Ligue des Champions. Pour les supporters qui le portent en très haute estime en raison de son franc-parler et des ambitions. Pour les joueurs qui n’ont pas hésité à lui demander de rester par téléphone. Et surtout pour les dirigeants, ciblés par les fans, et qui auraient eu un chantier très délicat s’il avait fallu trouver un nouvel entraineur. Des bonnes nouvelles également sur le plan financier même si l’OM, et notamment son propriétaire Frank McCourt, a fait preuve d'une redoutable fermeté à ce sujet. Un an après avoir versé quasiment 10 ME d’indemnités à Rudi Garcia, qui avait prolongé peu avant de connaitre une saison catastrophique, le propriétaire américain n’entendait pas se faire avoir deux fois de suite.
Villas-Boas ayant donné satisfaction sur le plan sportif, et n’ayant pas commis de faute justifiant un renvoi, son départ ne pouvait se faire que par le biais d’une démission. Selon L’Equipe, au moment d’évoquer un possible départ de l’OM, le Portugais a échangé avec McCourt, et la réponse de l’homme d’affaires a été brutale. S’il voulait partir, il en avait le droit, mais le technicien ne toucherait pas un seul centime, tout comme ses adjoints s’ils décidaient de le suivre. Pas de place à la négociation, le businessman a en tout cas fait passer un premier message qui a forcément pesé dans sa décision. Même si le fait que Villas-Boas ait refusé de signer une prolongation, ce qui l’aurait mis à l’abri pour plusieurs années, démontre que le choix du Lusitanien n’a pas été effectué par appât du gain. Cela démontre surtout que l’OM, et notamment son propriétaire Frank McCourt, n’a plus l’intention de lâcher un centime quand il peut l’éviter. Et sur le plan économique, en cas de mauvaise saison, le limogeage ou le départ de Villas-Boas à la fin de celle-ci aurait l’énorme avantage de ne pas coûter grand-chose.