Désormais classé dans le ventre mou de la Ligue 1, plus vraiment en course pour une place sur le podium et pas vraiment sous la menace directe de la zone de relégation, l'Olympique de Marseille compte sur la Coupe de France pour essayer de sauver sa saison. Placé sous le feu des critiques compte tenu des prestations désolantes de son équipe, Vincent Labrune s'est vivement défendu ce mardi dans La Provence, estimant que ses choix pouvaient être décriés, mais affirmant surtout se sentir dans la peau du bouc-émissaire idéal. Une défense comme une autre, même si les résultats ne plaident pas en la faveur de l'homme fort de l'OM, qui voit derrière les attaques qui le visent une action destinée à le déstabiliser personnellement.
« Je vous confirme que j’ai choisi chaque joueur de cette équipe et son entraîneur. J’assume tout, dans un cadre financier exsangue. Pour le coach, on a déjà évoqué les conditions particulières de son arrivée. Nous devions repartir pour une saison avec Marcelo, mais il a quitté le club brutalement alors que nous avions travaillé sur un projet commun pendant toute l’intersaison (…) Pour les joueurs, on en a déjà aussi parlé, et je crois pouvoir dire que malgré les contraintes économiques qui pèsent sur le club, nous avons réussi à bâtir malgré les nombreux départs de cadres, un effectif largement compétitif au regard du niveau de la Ligue 1 (…) Alors, oui, je suis responsable de ces choix, comme celui d’avoir fait venir Lassana Diarra pour 0 euro, Isla et Manquillo en prêt pour le même montant, ou d’avoir déboursé moins d’1,5ME pour Nkoudou qui, vu ce qu’il montre depuis qu’il joue à l’OM, doit valoir aujourd’hui dix ou quinze fois son prix d’achat. Je porte une grande responsabilité sur tous ces choix, comme sur celui d’avoir fait venir Batshuayi, Mendy ou Imbula, rappelle, dans un premier temps Vincent Labrune, avant de revenir sur les propos qu’il avait tenu au soir de la large victoire de l’Olympique de Marseille au Vélodrome l’été dernier, lorsqu’il avait évoqué les « abrutis » qui avaient critiqué ses choix. Tout cela, c’est du buzz médiatique bête et méchant. Quand je me suis exprimé à l’époque, mes propos ne visaient en aucun cas les supporters. Ils concernaient le petit noyau d’observateurs bien intentionnés qui, quoi que je fasse, me brûlent sur la place publique. Il se trouve que cette saison est décevante, c’est vrai, et qu’elle apporte de l’eau au moulin de ces oracles de la catastrophe. Ils m’attaquaient déjà quand on avait fini contre toute attente 2e avec Élie Baup, ou que nous venions de décrocher le titre de champion d’automne la saison dernière avec Marcelo. La critique et le dénigrement sont leur seule grille de lecture pour juger mon action. Permettez-moi de ne pas l’accepter. Je n’ai pas vocation à être le bouc émissaire de ces individus dont j’ignore les réelles intentions. Mais une chose est sûre: je ne suis pas un punching-ball. Je rends coup pour coup quand on m’attaque injustement. Les "bravo" adressés à tout le monde sauf au président quand on gagne, et les "Labrune démission" dès qu’on joue moins bien, je trouve ça parfois injuste. C’est un peu trop facile. Et pour lever tout malentendu, je m’adresse ici uniquement à ce noyau de petits politiciens du chaos permanent. »