Abattu après l'humiliation vécue par l'Olympique de Marseille à domicile contre le Stade Rennais (2-5, 31e journée), Vincent Labrune ne compte pas pour autant jeter l'éponge.
« Je n’ai pas un centime, je fais avec, cette équipe n’a rien coûté. Sans argent, dans l’urgence, je mets au défi quelqu’un de faire mieux », lâchait le président olympien après la rencontre dans un salon du Vélodrome. Il faut dire que le dirigeant n'en est plus à un obstacle près, lui qui s'est promis de laisser le club phocéen dans les meilleures conditions aux mains du repreneur idéal.
« J’ai fait face à une enquête de police, j’ai dû faire une déposition chez un juge, j’ai dû baisser la masse salariale, je n’ai pas les moyens de faire une équipe, j’ai un calendrier financier hyper strict sur cinq ans, j’ai pacifié ce club, au niveau des agents, des supporters. Beaucoup d’amis me demandent si je ne suis pas masochiste. J’ai pris quinze ans en moins de cinq ans », s'est défendu Labrune auprès de L'Equipe fin février dernier, avant de confirmer la thèse de la vente de l'OM.
Labrune veut « un investisseur de renom »
« Je vous rassure, je préférerais gérer l’OM avec le budget du PSG. Et pourtant, je reste dans ce club, je fais aussi tout ça parce que j’aimerais bien qu’on puisse trouver un investisseur de renom, de qualité, a-t-il reconnu. Je suis épuisé, mais je prends des risques pour que ça débouche vraiment sur quelque chose. Je n’ai pas vocation à être président de l’OM ad vitam aeternam. » Malgré tous ces sacrifices, pas sûr que les supporters considèrent Labrune comme un héros...