Les choses ne sont jamais calmes bien longtemps à l’OM. L’état de grâce d’André Villas-Boas, qui a propulsé son équipe sur le podium alors qu’elle était au fond du trou un an plus tôt, est terminé.
Les difficultés rencontrées en Ligue des Champions ont mis tout le monde sur les nerfs. Mais si l’entraineur portugais bénéficie toujours de la confiance de ses joueurs, et aussi d’une partie des supporters qui s’inclinent devant l’excellence des résultats en Ligue 1, la presse locale est beaucoup moins tendre. Depuis un article acide qui critiquait le niveau des équipes d’AVB en Ligue des Champions, La Provence est dans l’oeil du cyclone. De vive voix directement auprès de l’intéressé puis en conférence de presse devant tout le monde, l’entraineur de l’OM a fait savoir qu’il n’avait pas aimé l’article qui le critiquait injustement à ses yeux. Visiblement vexée, la rédaction de La Provence a répondu par la plume de Jean-Claude Leblois, qui avait des choses sur le coeur.
« Ego titillé, nombril boursouflé, André Villas-Boas est remonté. L’entraîneur de l’OM n’a pas aimé que nous osions commettre un article sur son bilan personnel en Ligue des champions, mardi dans La Provence (« AVB en C1 : touché-coulé"), à la veille du match contre Manchester City. C’est son droit. Après nous avoir transmis sa colère mercredi en visio, l’aristo de Porto a eu l’élégance de répéter ses reproches samedi en notre absence (pour cause de repos), le regard noir et la bouille rouge », a pesté le journaliste de La Provence, qui va même faire quelques allusions aux pays par lesquels est passé André Villas-Boas.
« Le but du papier incriminé n’était pourtant pas de déclencher les enfers dans son cerveau, ni d’alimenter sa parano, juste de retracer son parcours perso. Sauf que le Portugais nous croit téléguidés ("Je ne sais pas qui a commandé cet article") et s’étonne que nous puissions choisir nos sujets, quitte à parler des choses qui fâchent. Ce qui souligne une drôle de conception de l’exercice journalistique, même si on comprend mieux pourquoi il appréciait le traitement médiatique en Chine et en Russie… », a lancé un Jean-Claude Lebois, qui n’a pas aimé non plus que Villas-Boas leur fasse savoir que le bilan chiffré de l’article en question n’était pas exact, puisqu’il manquait les résultats des matchs de qualification. Cela promet pour les retrouvailles en conférence de presse.