Voilà presque six mois que l'Olympique de Marseille ne gagne plus à domicile en championnat. Une statistique assez incroyable que joueurs, entraîneurs et observateurs ont bien du mal à expliquer.
D'un côté, certains estiment que les hommes de Michel n'ont pas les armes pour contourner un bloc bien en place. De l'autre, ceux qui soulignent la pression des supporters au Vélodrome. Interrogé par La Provence, Franck Sauzée a littéralement balayé cette deuxième hypothèse dans la mesure où les fans marseillais se montrent relativement patients comparé à une certaine époque.
« J'ai du mal à comprendre les difficultés à domicile. On sent les joueurs presque tétanisés et, surtout, ils manquent de cohésion. La pression du Vélodrome ? Je l'ai vécue. Dans les années 90, la pression était tout autre, a rappelé le consultant. Cette saison, on ne peut pas parler de pression. Le public, et c'est tant mieux, est très sage. En novembre 1992, juste avant la Ligue des Champions, on perd contre Nantes. On est parti du stade à 1 heure du mat' ! Et pourtant, on venait d'être champions. J'ai assisté au nul contre Saint-Etienne (1-1, 27e journée), le public n'a pas arrêté. Il a sifflé à la fin, cela me paraît normal, mais je trouve qu'il est en or, il n'arrête pas d'encourager. » L'explication du syndrome du Vélodrome ne se situe donc pas dans les tribunes, mais bel et bien sur la pelouse...