L'OM a probablement dit adieu à la deuxième place après son revers à Lille 2-1 samedi. Igor Tudor est sous le feu des critiques, notamment pour avoir écarté Payet et Tavares avant ce match capital. Un épisode qui en dit long sur l'intransigeance forcenée du Croate.
L'Olympique de Marseille va finir la saison sur un constat d'échec. Longtemps dauphins voire concurrents numéro 1 du PSG, les Marseillais ont cédé quasi définitivement la deuxième place aux Lensois. Deux revers, à Lens puis à Lille, les ont mis à 5 points du Racing à deux matchs de la fin du championnat. A moins d'un miracle, les Phocéens devront passer par deux tours de qualification avant d'éventuellement atteindre la phase de groupes. Une déception pour l'OM et pour Igor Tudor. L'entraîneur croate n'a pas su maintenir le superbe niveau de jeu de son équipe suffisamment longtemps. De quoi faire naître des critiques à son égard, surtout sur son comportement humain.
Tudor doit être plus cool, l'OM s'en portera mieux
En effet, Tudor est sans pitié avec ses hommes. C'est le cas en match mais c'est encore plus le cas à l'entraînement où son exigence se manifeste régulièrement. Dernier cas en date, vendredi dernier, lorsqu'il a exclu Dimitri Payet et Nuno Tavares de sa séance pour manque de sérieux. Les deux joueurs ont aussi manqué le déplacement à Lille. Deux absences qui ont beaucoup coûté à l'OM. Le génie de Payet aurait fait du bien aux Marseillais tandis que Nuno Tavares aurait sans doute fait mieux que son remplaçant Issa Kaboré, décevant dans le Nord. Les plus critiques y verront un nouveau signe de mauvaise gestion du groupe par Tudor. Jérôme Rothen et Eric Di Meco pensent ainsi sur RMC.
🎙️ Eric Di Meco sur Tudor : "Je ne peux plus contester que sa gestion lui a empêché d'utiliser ses joueurs à 100%" pic.twitter.com/zxGkDpwMMh
— Rothen s'enflamme (@Rothensenflamme) May 23, 2023
« Le constat est que la gestion de Tudor sur cette fin de saison est un échec. C'est un jeune entraîneur qui a des progrès à faire. Sa gestion l'a empêché d'utiliser à 100% certains joueurs. L'ultra-rigidité, c'est un défaut à un moment donné », a lâché Di Meco. « Je ne suis pas pour lui couper la tête. Il faut aussi reconnaître les choses positives qu'il a pu faire tout au long de l'année. Mais il n'y a pas eu assez d'adaptation par moment. En restant assez dur dans son management, il est arrivé ce que je pensais : explosion plus ou moins du groupe, avec des résultats en dents de scie sur les dernières semaines. On se rend compte que sa méthode a mis la plupart des joueurs dans le dur. Même lui le premier. Il est rattrapé par tout ce qu'il a mis en place sur les derniers mois. C'est trop de conflits. […] Il s'est sabordé. Il y avait mieux à faire avec certains joueurs. […] Il faut qu'il adoucisse ses méthodes pour repartir correctement l'année prochaine. Parce que ça mérite d'être encore vu un an », a indiqué de manière plus modérée Rothen. En d'autres termes, Igor Tudor doit prendre d'urgence des cours de diplomatie s'il veut durer à l'OM.