Débarqué cet automne dans la foulée du changement de présidence, Andoni Zubizarreta a rapidement fait l’unanimité à Marseille.
Son passé de grand gardien de but, son expérience en tant que dirigeant, sa faculté à parler un français très correct, ses contacts dans les plus grands clubs européens et sa bonne entente avec Rudi Garcia en font un directeur sportif de premier plan pour le projet olympien. Mais depuis qu’il vit à Marseille, « Zubi », qui avait pourtant été prévenu, ne peut pas s’empêcher d’être étonné par la passion qui entoure le club, et qui transcende véritablement les habitants de la cité phocéenne.
« Ce qui m’a surpris à Marseille ? La passion pour le football. On m'avait toujours dit que Marseille était une ville de foot. Quand tu te balades, on te parle sans arrêt du club, on te demande tout le temps ce que tu comptes faire. À Marseille, le club et la ville ne font qu'un. Pour ça, ça ressemble plus à Valence qu'à Barcelone. C'est simplement que, chaque jour ou presque, il y a une douzaine de personnes me disant qu'on devrait recruter untel ou untel. Le dernier ? Il y a de tout. Beaucoup de joueurs de Liga... Ça ne me complique pas la vie, ça me fait savoir dans quel club je suis. On m'avait aussi dit que c'était un club très pressé, avec un public exigeant... mais dans ces trois, quatre mois, j'ai souvent entendu des gens qui me disaient : "C'est bon, on sait que c'est difficile, qu'il faut prendre du temps pour réussir le projet." Plus que : "Il faut jouer la Ligue des champions dès demain" », a expliqué dans L’Equipe le dirigeant olympien, qui sait que les supporters espèrent surtout que le club a mangé son pain noir ces dernières années, et continuera à progresser à l’avenir.