Nommé très rapidement directeur sportif de l’Olympique de Marseille, Andoni Zubizarreta apportait du cachet et du crédit au projet marseillais avec son passé de joueur, son expérience, et son passage au FC Barcelone en tant que dirigeant.
Mais trois ans après avoir signé à l’OM, le directeur sportif espagnol n’a toujours pas posé son empreinte sur le club. Pire, dans un dossier consacré au « sénateur basque », L’Equipe multiplie les révélations sur les agissements du dirigeant du club provençal, qui déteste le conflit et est impossible à décrypter pour ses collaborateurs. A sa nomination, Rudi Garcia avait ainsi apprécié l’arrivée de Zubizarreta, qui n’oserait pas s’opposer à ses choix sur le marché des transferts. C’est ainsi que l’OM a signé Strootman, Radonjic, Sertic ou Payet, alors que les pistes Moussa Dembélé et Nicolas Pépé ont été repoussées. Après coup, cela fait très mal.
Attendu au tournant cet été après le départ de Rudi Garcia, « Zubi » n’a finalement géré qu’un seul départ, celui de Clinton Njié. Pour le reste, à chaque conflit avec un club, il laisse Eyraud ou l’un de ses collaborateurs gérer. Même chose pour les recrutements, où selon le quotidien sportif, il est capable de faire la cour à un joueur, comme N’Soki du PSG, avant de couper totalement les ponts subitement. Dans le dossier Rongier, il n’a ainsi jamais parlé au FC Nantes, se contentant de demander au clan du joueur de faire accélérer les choses. Même chose pour Benedetto, où il décidé de confier les clés à un agent extérieur au club pour boucler les affaires. Et pourtant, Zubizarreta ne porte pas les agents dans son cœur, lui qui est capable de repousser une discussion car le coup de fil a lieu un dimanche, ou de prévenir les représentants de Lihadji, dossier chaud que l’OM n’arrive pas à boucler pour le moment, d’attendre huit mois pour prendre un rendez-vous. Et de faire savoir lors de ce fameux rendez-vous de juillet dernier, qu’il discuterait de l’avenir du jeune ailier après ses vacances, en septembre. Beaucoup de révélations sulfureuses donc sur les pratiques du DS marseillais, de plus en plus critiqué pour son inaction. Cela peut se comprendre.