Quelques jours après l'agression de Florian Thauvin dans les rues de Marseille, José Anigo, l'ancien directeur sportif de l'Olympique de Marseille, a donné son ressenti sur ce thème des violences et a proposé une solution.
Dans la soirée de lundi dernier, Florian Thauvin a été agressé par deux hommes, qui ont voulu lui voler une montre d’une valeur de 25 000 euros en provoquant volontairement un accrochage avec sa voiture. Si l'attaquant marseillais s'en est sorti indemne en semant les deux hommes, ce nouvel acte violent dans les rues de la cité phocéenne inquiète, alors que le club vient d'être racheté et que de grands joueurs sont attendus à Marseille lors des prochains marchés des transferts. Depuis 2011, 12 joueurs ou dirigeants de l'OM ont subi des vols ou des cambriolages. Et ceci peut même être préjudiciable au nouveau club de Frank McCourt, selon José Anigo, ancien de la maison olympienne.
« Cette semaine, l'agression de Thauvin a fait le buzz. Encore à Marseille diront certains ! Mais ce genre d'événements existe partout. C'est un problème de société. Surtout, cela suscite de la peur chez les joueurs. Par le passé, j'ai connu cette situation à plusieurs reprises. La plus dure et la plus marquante fut celle de Vitorino Hilton, qui a été agressé à son domicile avec ses proches. Pourquoi et comment cela arrive-t-il ? D'abord, les joueurs sont des cibles privilégiées de ces "racailles". Les joueurs doivent savoir choisir les quartiers sécurisés pour leur domicile, mais aussi prendre garde aux relations amicales éphémères. Et surtout, ils doivent faire attention aux jeunes filles qui sont le cheval de Troie de ces "tordus". Dans ces histoires, ce qui me gêne, c'est l'image négative que cela génère pour Marseille, alors que cette ville est un petit bijou où la vie pourrait être encore plus belle sans cette violence débile. Malheureusement, cela risque de faire fuir certains joueurs qui préfèreront à salaire égal voir un autre projet sportif. Nous avons eu à le subir par le passé, et c'est bien dommage. Il n'y a pas de recette miracle. Il faut juste être attentif à tout ce qui peut paraître anormal. Dans une ville comme Marseille, l'idéal serait presque de concentrer les joueurs dans un lieu hyper sécurisé et ultra protégé », a lancé, dans sa chronique sur France Football, José Anigo, qui verrait bien une petite forteresse pour regrouper les joueurs du club provençal en toute sécurité.