Jan Van Winckel a été l’adjoint de Marcelo Bielsa à l’Olympique de Marseille, et son départ de l’OM pour l’Arabie Saoudite aurait été un des facteurs qui ont contribué à faire partir El Loco le 8 août au soir d’une première défaite au Vélodrome contre Caen. Ce mardi, dans l’Equipe, le technicien belge revient sur sa collaboration avec Marcelo Bielsa et il ne cache pas l’énorme admiration qu’il a pour celui qui avait suscité une véritable adulation du côté de l’OM. Pour Van Winckel, le Professeur, surnom qu’il a donné à Bielsa, est totalement imprégné du football, ne vivant que pour cela.
« Le professeur est doté d’une incroyable intelligence et il la consacre intégralement au football. Je ne possède pas ce don. J’ai également d’autres centres d’intérêt. Je n’atteindrai donc jamais son niveau d’excellence. Seul celui qui consacre toute son énergie et toute son âme à une cause peut être un vrai maître. Durant les seize mois pendant lesquels j’ai travaillé pour l’OM, nous avons pris quatre ou cinq jours de repos. Le reste du temps, nous étions toujours au club pour travailler. Bielsa consacre sa vie au football et en attend tout autant de ses assistants proches (…) Naturellement, il était parfois très dur, mais le plus important est qu’il était toujours honnête et qu’il avait toujours raison. Mes collègues avaient pour habitude de dire que j’étais un maniaque du détail, toujours à la recherche de gains marginaux, mais en comparaison avec lui, je n’étais qu’un amateur », raconte l’ancien adjoint de Marcelo Bielsa, qui affirme ne pas connaître les raisons du départ d’El Loco de l’Olympique de Marseille durant l’été.
Et interrogé sur le terrible passage à vide de la deuxième partie de saison, Jan Van Winckel estime qu’elle n’a rien à voir avec les méthodes imposées par le coach argentin de l’OM. « Sans la CAN, nous aurions emporté le titre. J’en suis certain. Nous savions que Nicolas Nkoulou et André Ayew étaient indispensables. Cependant, la situation économique du club ne permettait pas d’embaucher des joueurs supplémentaires. Nous disposions d’un noyau très réduit. Nous avons donc dû faire confiance à des joueurs qui n’étaient pas encore prêts », rappelle l’ancien adjoint de Marcelo Bielsa. Personne ne saura jamais ce qu'il en aurait été si l'OM avait eu tout son effectif...