En dehors de l’implication de Mohamed Ayachi Ajroudi, homme d’affaire franco-tunisien qui se défend d’être un simple intermédiaire, difficile d’y voir clair sur le projet de rachat de l’OM.
Mourad Boudjellal multiplie les communications, mais il a promis de rester désormais plus silencieux pour faire place au vrai business, celui de la discussion réelle sur le plan financier. Connaissant le personnage qu’est l’ancien président du RC Toulon, il reste à savoir si cette résolution de calmer le jeu devant les micros va tenir longtemps. Car après les promesses d’investissements « pharaoniques » il va falloir tenir parole et montrer à Frank McCourt que l’offre pour le rachat de l’OM est sérieuse. Auquel cas, ce dossier sera vite refermé. Pour faire place à un autre projet, bien plus sérieux sur le plan purement financier ? C’est ce qu’a laissé entendre le porte-parole d’Al-Walid ben Talal Al Saoud, prince non-héritier de l’Arabie Saoudite et membre du club des 50 plus grosses fortunes du monde. Le nom de ce businessman de 65 ans est souvent évoqué autour du rachat de l’OM, mais l’idée n’est pas concevable actuellement.
« Si intérêt il y a du côté du prince, ce ne serait pas pour cette année à cause du contexte et des incertitudes liées au coronavirus, mais plutôt pour l’année prochaine », a souligné Kacy Grine, conseiller du prince Al-Walid et donc forcément bien renseigné. Une volonté selon La Provence de se dissocier du projet de reprise actuelle, ce qui ne serait pas anodin. En effet, du côté de l’Arabie Saoudite, on ne semble pas croire à la réalité d’un rachat rapide de l’OM par Mohamed Ayachi Ajroudi et ses investisseurs. La froideur du clan McCourt à discuter le laisserait penser. Un échec annoncé pour mieux permettre à Al-Walid d’arriver ensuite avec le tapis rouge de déroulé ? Cela semble être le plan du côté du prince saoudien.