Dans le cadre de l'enquête sur les incidents intervenus à la Commanderie le 30 janvier, des leaders des associations de supporters de l'OM ont été interpellés par la police.
Entre Jacques-Henri Eyraud et les supporters de l’Olympique de Marseille le divorce est total et rien ne semble en mesure de pouvoir inverser les choses. Tandis que la grogne monte, la vraie-fausse vente de l’OM a démontré que du côté du peuple marseillais on est à bout de nerfs, mais le président désigné par Frank McCourt semble, lui, toujours aussi déterminé à rester à son poste. Mais mercredi, JHE a encore fait monter la tension autour du Vélodrome lorsque La Provence a révélé que les leaders de deux associations de supporters avaient été interpellés par la police dans le cadre de l’enquête sur les violents incidents intervenus juste avant le match OM-Rennes. Parmi eux, Rachid Zeroual, emblématique figure des South Winners, placé en garde à vue avant d’être rapidement remis en liberté en raison de soucis de santé. Pour de nombreux supporters marseillais, cette action de la police, qui a interpellé ces cinq ultras à l’aube, tout cela démontre que Jacques-Henri Eyraud veut clairement la peau des fans les plus virulents.
Pour Maître Fabrice Trolliet, avocat de Rachid Zeroual, il est clair que le président de l’Olympique de Marseille veut changer la clientèle du Vélodrome. Estimant que l’interpellation d’un des responsables emblématiques des South Winners était inadmissible, l’avocat s’en est pris à Jacques-Henri Eyraud. « Ce jour-là, ils ne sont évidemment pas partis pour en découdre, mais simplement, et comme d’habitude, pour manifester leur colère de façon littéraire, et rencontrer les joueurs. Le problème c’est que, sur place, des gars qui n’ont a priori rien à voir avec les groupes ont fait en sorte que cela dégénère (...) De toute façon, les dirigeants de l’OM ne veulent plus des supporters de ces groupes. Il n’y a plus de place pour eux dans cette grosse machine commerciale à l’américaine : ils ne rêvent que de gens lisses dans les virages, avec des casquettes et du pop-corn... », lance, dans le quotidien régional, l’avocat de Rachid Zeroual.