Dans un copieux dossier de quatre pleines pages, La Provence met ce vendredi l’accent sur l’actualité chaude à l’OM : le conflit entre la direction du club et les supporters.
Ces derniers tiendront une conférence de presse ce vendredi pour expliquer leurs actions et leurs volontés, et tenter de mettre encore un peu plus la pression sur Jacques-Henri Eyraud, qu’ils veulent voir quitter son poste au plus vite. Pour le moment, les groupes de supporters ne sont pas écoutés, et sont même visés directement par la direction, qui envisage de supprimer la convention en raison de leur comportement et notamment des incidents de fin janvier à la Commanderie. Une situation sulfureuse au sujet de laquelle Eric Di Méco demande désormais une intervention en haut lieu. Pour l’ancien joueur et directeur sportif de l’OM, il serait temps que Frank McCourt prenne la parole pour mettre un terme à la présidence d’Eyraud, accusé clairement de faire plus le jeu du PSG que de l’OM.
« Je suis inquiet. Sportivement, je me demande si ça importe, j’ai l’impression que tout le monde a fait une croix sur cette saison. Ça se finira peut-être avec une place en Ligue Europa et puis voilà. Mais je pense que le problème n’est pas là. Le problème, c’est la façon dont le président gère ce club, à l’intérieur même de cette ville. Si tu achètes l’OM pour certaines raisons, comme l’image forte, l’histoire en Europe, l’ambiance au stade, tu ne te comportes pas comme ça. Il n’aime même pas l’histoire du club, on se souvient de ses déclarations surréalistes ("L’OM des magouilles") après La Commanderie. Et je reste persuadé que le président Eyraud ne nous aime pas. J’ai dit un jour à la radio que lorsqu’il a été propulsé à la tête de l’OM, le sport numéro un à Paris avait été de trouver sa photo avec une écharpe du PSG. Cela ne lui avait pas plu. Mais de partout où il est passé à Paris, il était notoirement supporter du PSG. Mais là, quand tu vois ce qu’il fait et que tu entends ce qu’il dit, il est presque en opération sabotage. D’ailleurs, quand j’entends le serpent de mer de la vente du stade Vélodrome, je me dis qu’il ne faut surtout pas vendre à ces gens-là. Vous savez, j’attendais un communiqué qui n’est jamais tombé l’autre jour, pour qu’il nous dise qu’il y avait trop de Marseillais au Vélodrome, qu’ils prenaient trop à cœur les buts encaissés », a balancé dans La Provence un Eric Di Meco remonté, et qui veut désormais entendre Frank McCourt se prononcer. En attendant, cette théorie du Eyraud pro-parisien qui saborde le navire marseillais continue d’alimenter la colère des supporters locaux.