L'Olympique de Marseille a officiellement réagi aux graves incidents intervenus à la Commanderie. Et Jacques-Henri Eyraud, au coeur des débats, exige des sanctions sévères.
Sept policiers blessés, d'énormes dégâts déjà estimés à plusieurs centaines de milliers d'euros à la Commanderie, des joueurs et un staff traumatisés par ce qu'ils ont vécu, l'OM a communiqué ce samedi soir suite aux événements surréalistes vécus durant les heures qui ont précédé le match contre Rennes, finalement annulé. « L’Olympique de Marseille condamne avec force l’inacceptable attaque dont le club a été la victime en milieu d’après-midi à l’intérieur du centre d’entraînement Robert-Louis Dreyfus. Quelques centaines d’individus issus de groupes de supporters Ultras se sont introduits de force et avec violence sur le site du centre d’entraînement de la Commanderie, y compris dans le bâtiment du groupe professionnel. Malgré l’intervention des forces de l’ordre, un déchaînement de violence injustifiable a mis en danger la vie des personnes présentes sur place (joueurs, staff, forces de l’ordre, agents de sécurité, salariés). Des vols ont été perpétrés et des véhicules ont été endommagés. Cinq arbres ont été brûlés avec la seule volonté de détruire. Les dégradations à l’intérieur des bâtiments s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros. Ces agissements irresponsables et inacceptables doivent être condamnés avec la plus grande sévérité. L’Olympique de Marseille possède tous les éléments de preuve. Ils ont été immédiatement transmis aux enquêteurs. Les plaintes seront déposées dans les prochaines heures pour faire valoir les droits du club à l’encontre de cette barbarie », précise l'OM dans son communiqué.
De son côté, Jacques-Henri Eyraud, dont les supporters concernés réclamaient la démission, est lui aussi très remonté. «Trois cents salariés sont ce soir en état de choc pour avoir vécu en direct ou avoir découvert les images d’une attaque inqualifiable contre l’Institution OM. Ce qui s’est passé cet après-midi appelle la plus grande sévérité pour ces fauteurs de trouble qui se prétendent supporters mais détruisent des installations et menacent les salariés et les joueurs », a prévenu le président de l'Olympique de Marseille. Capitaine de l'OM, Steve Mandanda a lui aussi confié sa désolation. « Cela fait 13 ans que je suis joueur de l’Olympique de Marseille. Je connais tout de ce club, je sais l’amour et la frustration qu’il peut susciter. Mais les évènements d’aujourd’hui m’attristent et sont inacceptables. Nous sommes des joueurs de football et une crise sportive ne peut en aucun cas justifier un tel déferlement de violence. L’heure est à l’apaisement », a lancé le gardien de but de l'OM.