Même si l'Olympique de Marseille a changé de président, l'action en justice suite aux graves incidents intervenus fin janvier à la Commanderie continue. Et six supporters de l'OM, dont deux responsables d'associations, étaient ce lundi devant un tribunal.
Six personnes, dont les leaders de deux clubs de supporters de l'Olympique de Marseille, ont comparu lundi devant le tribunal correctionnel pour leur responsabilité présumée dans les violents incidents survenus fin janvier devant le centre d'entraînement du club de Ligue 1.
Les six prévenus dont Rachid Zeroual, 50 ans, leader des South Winners, et Christophe Bourguignon, 49 ans, responsable des Ultras (CU84), sont poursuivis pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences". Il est également reproché à trois autres des dégradations et des "violences avec usage ou menace d'une arme".
Les six supporters, parmi lesquels le secrétaire des South Winners, employé en CDD à la métropole Aix-Marseille-Provence dans un service de lutte contre les dégradations, ou encore un chauffeur de poids lourds et un livreur, se sont présentés en jeans et sweat-shirts. Ils ont soigneusement laissé de côté tout signe visible de soutien au club bleu azur de la cité phocéenne.
Le 30 janvier, quelque 300 supporters, échauffés par une succession de résultats sportifs décevants, s'étaient massés devant les grilles du centre d'entraînement de La Commanderie pour notamment demander le départ du président du club de l'époque, Jacques-Henri Eyraud, évincé depuis. Des pétards, feux d'artifice et fumigènes avaient été lancés dans l'enceinte et une partie des supporters avaient pénétré dans le centre jusqu'aux vestiaires. Des vitres avaient été brisées et des voitures avaient également été dégradées, a rappelé la présidente Nathalie Marty. Le coût des dégradations a été estimé par le club à "au moins 87.000 euros".
Les prévenus qui comparaissaient ce lundi avaient été interpellés une dizaine de jours après ces incidents. Le 24 février, onze supporters arrêtés au moment des faits avaient été condamnés à six mois de prison avec sursis, et un douzième, déjà connu de la justice pour des vols, à trois mois ferme. Deux relaxes avaient également été prononcées.
Rédaction avec AFP