Cible principale des fauteurs de trouble lors des incidents à la Commanderie, Jacques-Henri Eyraud a nié toute intention de quitter l'Olympique de Marseille.
Si les centaines de supporters marseillais qui ont envahi la Commanderie samedi après-midi en voulaient aux joueurs pour les mauvais résultats, Dimitri Payet en tête de liste, c'est surtout contre Jacques-Henri Eyraud que l'attaque était ciblée. Critiqué pour sa communication et son fameux « Champion Project » ainsi que pour ses mauvais choix de transfert, le protégé de Frank McCourt n'est pas loin de faire l'unanimité contre lui auprès des supporters phocéens. Interrogé par le Canal Football Club sur une éventuelle envie de démissionner, le président marseillais s'est pourtant montré très clair.
« Ceux qui se sont manifestés aujourd'hui aux portes de la Commanderie ne sont pas de vrais supporters, ce sont des casseurs, des délinquants, des gens qui ne respectent rien. C'est peut être un grand problème que rencontre, au delà de l'Olympique de Marseille, le football français, et sur lequel il va bien falloir se pencher un jour. Jeter l'éponge ? Non pas du tout. J'ai été combattant dans ma vie sportive et professionnelle. On a deux choix ce soir, soit on baisse les bras et on se dit que c'est comme ça, le foot est à l'image de la société et il y a de la violence, nous dirigeants de club on ne peut rien faire. Soit on n'accepte pas et on décide de partir au combat. Alors on va partir au combat, essayer de trouver des solutions. Par le droit d'abord, mais aussi des solutions autres. Il faut toujours avoir du dialogue et essayer de comprendre. Mais ce n'est plus possible de voir des choses comme ça. On va essayer d'établir les responsabilités, et toutes les responsabilités. Je pense à ceux qui depuis des semaines, voir des mois, incitent à la violence, la haine, jouent ce petit jeu vicieux et font en sorte que la mayonnaise monte. Il y a des responsabilités qui vont au delà de ceux qui étaient à la Commanderie cet après midi, et ceux là vont devoir en répondre » a répondu le dirigeant marseillais, qui affirme que Frank McCourt, informé de la situation, a bien du mal à comprendre ce déchaînement de violence. La situation risque bien d'être tendue lors des prochains jours à Marseille, alors qu'un Clasico contre le PSG aura lieu le dimanche 7 février.