A peine arrivé, Mario Balotelli est déjà considéré comme le possible sauveur de l’Olympique de Marseille.
C’est dire à quel point le club phocéen est en difficulté cette saison. Une tendance d’autant plus difficile à inverser avec la colère des supporters, à qui la direction a fait de belles promesses. On pense évidemment au fameux « Champions Project » qui devait ramener l’OM vers les sommets. Aujourd’hui, le slogan attire les moqueries, notamment de la part de José Anigo.
« Je ne sais pas ce que c'est leur projet, ça me fait un peu rire, s’est amusé l’ancien coach et dirigeant de l’OM, dans un entretien accordé à Canal+ Sport. A Marseille, il ne faut pas faire d'annonce. Il faut arriver sur la pointe des pieds, montrer qui tu es, faire des choses. Quand tu fais les choses et que tu les mets en application, ça vaut beaucoup plus que les mots. Cet effet d'annonce va peut-être leur tomber sur la gueule un de ces quatre. Les gens s'attendaient à beaucoup plus grand. »
Garcia n’y résistera pas
L’occasion pour Anigo de tacler le président Jacques-Henri Eyraud. « Il fallait réfléchir avant, se dire que la partie supporter est une composante entière du club, et pas quelque chose à part, a commenté le recruteur de l’Olympiakos. Je pense que la nouvelle direction, et notamment le nouveau président, est arrivée sans connaître l'environnement, en imaginant que l'OM était un club normal et qu'on pouvait faire sans eux. Mais c'est faux. »
Du coup, le natif de Marseille s’attend à voir les supporters obtenir gain de cause contre l’entraîneur Rudi Garcia. « La pression, je l'ai prise tout seul avec mon courage. Ce n'est pas facile. Je pense que l'histoire de Garcia se terminera certainement en juin, je ne la vois pas aller plus loin. Je ne vois pas les supporters lâcher l'affaire comme ça », a prédit Anigo, bien placé pour savoir que les fidèles du Vélodrome ne pardonnent rien.