Plus que jamais menacé par le fair-play financier, l’Olympique de Marseille est sous la menace d’une sanction d’envergure de la part de l’UEFA.
Jeudi soir, le communiqué publié par l’instance européenne n’était pas vraiment rassurant pour la direction et les supporters de l’OM. « L'Olympique de Marseille ne s'est pas conformé aux conditions de l'accord négocié pour la saison 2019-2020 et l'enquêteur en chef de l'instance du contrôle financier a décidé de transmettre le dossier à l'instance de jugement » pouvait-on lire. Le timing de cette annonce était tout de même surprenante, puisque les dernières informations laissaient penser que l’Olympique de Marseille avait jusqu’au 30 juin 2020 pour diminuer son déficit.
Dans son édition du jour, L’Equipe nous en dit plus sur le timing de l’annonce de l’UEFA. Et annonce à la surprise générale que le 30 juin n’était pas la première date à respecter pour les dirigeants de l’Olympique de Marseille. Effectivement, le président Jacques-Henri Eyraud était tenu « par des engagements financiers intermédiaires en matière de ventes et de masse salariale » selon le journal. Autrement dit, l’OM aurait dû vendre au minimum un joueur lors du mercato hivernal afin de commencer à réduire son déficit, et envoyer ainsi un premier signal positif à l’UEFA. Cela n’a pas été le cas puisque, soucieux de conserver son effectif au complet pour accrocher une place qualificative en Ligue des Champions, Jacques-Henri Eyraud n’a pas vendu le moindre joueur. Cela pourrait coûter cher à l’Olympique de Marseille dans les prochaines semaines même si, jeudi soir, l’OM a indiqué dans un communiqué qu’il avait « enclenché la deuxième phase de son projet qui fait de la pérennité économique et du retour à l’équilibre financier un objectif essentiel ». Pas de quoi convaincre l'UEFA, qui demandait des actes forts dès le mois de janvier 2020.