Depuis mardi, le football est de nouveau au coeur de l’actualité, mais pas réellement pour de bonnes raisons. Entre la garde à vue des trois derniers présidents de l’OM et des doutes sur plusieurs matches de la saison passée en Ligue 2, le foot français s’offre une petite crise d’hiver. Loin de hurler avec les loups, qui s’intéressent au foot juste quand cela va mal, Pascal Praud estime sur son blog qu’il faut attendre de voir tout ce que cela va donner avant de promettre le pire aux dirigeants concernés par ces deux affaires.
« Depuis 2011, une information judiciaire est ouverte. La justice s’intéresse aux transferts d’André-Pierre Gignac et de Souleymane Diawara. Les informations sont à prendre avec la plus grande prudence. On parle de commissions douteuses, de retro commissions que la loi interdit. On retrouve dans ce dossier toute la bimbeloterie que trimballent le football et ces zones d’ombres : agents corrompus, argent facile, fraudes à grande échelle (…) Les beaux esprits ne manqueront pas d’épingler le football et de souligner qu’il ne se passe pas une journée sans qu’il soit à la Une de l’actualité, généralement pour abîmer l’image du sport. Laissons les beaux esprits deviser entre eux et attendons la suite (…) Parallèlement à cette affaire marseillaise, un soupçon de matches truqués plane sur la fin de saison dernière. Nîmes Olympique a évité la relégation en National. Ses derniers matches en 2013/2014 sont dans le viseur de la justice. Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Frédéric Thiriez est monté au créneau et sa colère, feinte ou non, a alimenté la chronique. Là encore, la prudence est de mise. Les enquêteurs ont accès à des informations que les journalistes n’ont pas. Ils utilisent des moyens que la presse n’a pas. Il est urgent d’attendre », a prévenu le journaliste d’I-Télé, prudent alors que rien n’a été encore communiqué par les enquêteurs et la justice.