La semaine dernière, l’Olympique de Marseille tremblait lorsque André Villas-Boas sous-entendait clairement qu’il envisageait de quitter le navire.
En conférence de presse, le technicien portugais a fait part de ses désaccords avec Jacques-Henri Eyraud, notamment en ce qui concerne la nomination de Paul Aldridge, dont la mission première sera de vendre des joueurs en Angleterre. Mais pour Emmanuel Petit, interrogé à ce sujet sur RMC, l’ancien manager du FC Porto est bien trop malin pour jouer au pompier pyromane, et mettre le feu à la maison marseillaise. Selon le champion du monde 1998, le coup de sang de Villas-Boas était calculé, et avait sans doute pour but de conserver son effectif en l’état durant ce mercato hivernal.
« J’ai toujours considéré qu’à Marseille, il fallait un manager à poigne avec du caractère afin de pouvoir gérer le vestiaire mais également afin d’avoir une relation avec les supporters. Les résultats donnent raison à Villas-Boas, c’est pour ça qu’il s’est permis de coup de gueule contre son président. Il sait qu’il a tout le monde derrière lui. Il pointe du doigt la responsabilité de la direction, ce n’est pas le premier à le faire. J’ai l’impression que c’est un fin stratège, il maîtrise la communication, mais je ne sais pas s’il sortira gagnant de ça. Une chose est certaine, c’est que la sérénité ne rime jamais avec Marseille » a expliqué le consultant, pour qui André Villas-Boas est un homme suffisamment intelligent pour peser le poids de chaque mot prononcé en conférence de presse.