Jacques-Henri Eyraud craignait réellement une interdiction de participation de l’OM pour la Ligue des Champions dans le cadre du fair-play financier. Les conséquences auraient été dévastatrices.
L’Olympique de Marseille connait désormais son sort en ce qui concerne son non-respect du fair-play financier. Le club provençal écope d’une grosse amende de 3 ME, et perdra également de l’argent sous la forme d’un retrait de 15 % de ses gains européens pendant deux ans. Voilà qui ne va pas aider l’OM à remonter la pente sur le plan financier, même si l’UEFA a clairement l’air de vouloir lâcher du lest en cette période délicate pour tout le monde, y compris l’ensemble des clubs de football. Dans un communiqué, Jacques-Henri Eyraud a affirmé avoir pris en compte les sanctions, tout en se réservant le droit de faire appel. Mais il y a très peu de chances que l’OM aille remettre sa situation sur le tapis devant l’UEFA dans les mois à venir.
Car comme le révèle L’Equipe ce samedi, on craignait vraiment le pire à Marseille par rapport à la sanction de l’instance européenne, qui venait de priver Trabzonspor de Coupe d’Europe pour des irrégularités financières quelques jours plus tôt. Le risque de voir l’UEFA interdire l’accès aux Coupes d’Europe à l’OM était jugé comme réel au sein du club, et c’est donc avec un certain soulagement que cette décision est tombée. Tout d’abord, pour le côté sportif et économique de la participation à la Ligue des Champions, mais aussi pour un effectif qui aurait été anéanti moralement, et probablement décimé dans la foulée. En cas d’interdiction, André Villas-Boas aurait rapidement pris la poudre d’escampette devant le marasme, et les joueurs auraient alors suivi pour une crise quasiment sans précédent dans l’histoire pourtant agitée de l’OM. Sans compter les problèmes financiers terribles sur le manque à gagner, et un déficit qui se serait encore creusé. Au lieu de cela, ces sanctions financières coûteront un minimum de 10 ME au club dans la saison 2020-2021, ce qui n’est pas anodin, mais ne devraient pas changer le plan prévu, qui est de vendre beaucoup, pour recruter un peu à des postes clés.