Il y a quelques jours, l'usage des corticoïdes dans le sport est revenu à la Une de l'actualité, trois stars du club de rugby du Racing 92, champion de France en titre, ayant été contrôlés positif lors de la finale du Top 14. Bien entendu, ils avaient tous des justificatifs médicaux et l'histoire va donc s'évaporer, comme tant d'autres. Evoquant l'usage des corticoïdes dans le football, Eric di Meco reconnaît que c'est hélas une habitude ancrée dans les sports et que ce sont les sportifs qui sur le long terme paient les pots cassés. Et l'ancien défenseur de l'OM de citer son cas.
« Il y a une grande hypocrisie sur ce sujet. Aujourd’hui j’ai 53 ans, et je suis handicapé parce qu’au foot avec une entorse tu joues au bout de cinq jours, alors que ça doit être quinze jours de repos. Si la lutte antidopage est faite pour lutter contre les tricheurs, mais aussi pour protéger les sportifs, il ne devrait pas y avoir beaucoup de sportifs sur les terrains le week-end. On est tous défoncés. Je ne connais pas un mec qui n’a pas pris un anti-inflammatoire dans sa carrière pour jouer un match. Aujourd’hui, j’ai 80 ans. Un mec qui rentre sur le terrain alors qu’il a pris un médicament pour jouer malgré une entorse, pour moi c’est déjà du dopage », explique, sur RMC, Eric di Meco, qui assume totalement le fait d’avoir pris certains produits et constate qu’il le paie durement désormais.