Rumeur insistante à Marseille sur ces dernières semaines, le rachat de l'OM est toujours possible, malgré les démentis de la direction et de Frank McCourt.
Le football n’ayant pas droit de cité en France à l’heure actuelle, l’OM parvient tout de même à faire la Une. Le départ d’Andoni Zubizarreta a mis le feu aux poudres, et le suspense se porte désormais sur l’avenir d’André Villas-Boas. Mais au coeur de cette actualité chargé, la question de la vente du club par Frank McCourt a aussi fait beaucoup de bruit. Par le biais de son entourage, ou par le biais du président Jacques-Henri Eyraud, les bruits sur des négociations pour la vente de l’OM ont été étouffés. Un simple stratagème selon Vincent Chaudel. Comme l’économiste du sport le confie à La Marseillaise, les démentis étaient obligatoires pour préserver la valeur du club, mais l’attrait des investisseurs pour l’OM pourrait bien être réel.
« Si vous annoncez être vendeur, vous vous mettez en position de faiblesse. Quelque chose qui vaut 200, quand vous dites que vous êtes vendeurs ça vaut 150. C’est tout simplement le mécanisme de l’offre et de la demande. Il a intérêt à dire qu’il n’est pas vendeur. Ce qui n’empêche pas qu’il y ait parallèlement des mandats de vente. Mais, officiellement, sa posture est celle de dire qu’il n’est pas vendeur. Les rumeurs peuvent être gênantes mais elles peuvent aussi être intéressantes. S’il y a des rumeurs, cela signifie que nous ne parlons pas d’un club lambda. L’OM fait l’actualité. Il y a sûrement d’autres clubs en vente à l’heure actuelle, mais tout le monde s’en moque. Ce qui intéresse c’est l’OM. Le tout, c’est qu’il ne faut pas qu’une surmédiatisation du club à un moment délicat, fragilise les joueurs. Pour l’instant personne ne joue et le mercato n’est pas ouvert. C’est un avantage », a fait savoir Vincent Chaudel, persuadé qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Pour le moment, aucune avancée concrète n’a été constatée même si la situation actuelle du club phocéen peut aussi intéresser des racheteurs, qui se disent que Frank McCourt, qui liquide beaucoup de ses investissements en ce moment, sera probablement à l’écoute d’une offre concrète dans les mois à venir.
« Il faudrait connaître le niveau d’impact de la crise du moment sur sa propre fortune. La crise du coronavirus change également les choses, elle est globale. Elle touche le football et donc comme pour l’économie classique qui établit une règle de 3 % du PIB à ne pas dépasser, et qui nous le savons, va être dépassée à cause du contexte, la même souplesse peut être employée au niveau de l’UEFA. De fait, il y a une fenêtre de tir (pour le rachat) », a expliqué l’économiste, pour qui aucune piste n’est à écarter, y compris pour des acheteurs en provenance d’Arabie Saoudite.