Le marché des transferts n’échappe à la règle de tous les marchés, tant que le contrat n’est pas signé, tout est encore possible.
L’AS Roma s’en est rendue compte cet été lorsque les supporters du club s’étaient rendus à l’aéroport de la ville pour accueillir leur future recrue, Malcom. Mais en raison d’une offre de dernier instant du FC Barcelone, Bordeaux et le joueur avaient changé d’avis, et les tifosis ont attendu en vain l’international brésilien, parti vers l’Espagne. Un déroulement que l’Olympique de Marseille craignait de vivre avec Duje Caleta-Car, dont le transfert avait été bouclé dans les grandes lignes avant l’épopée de la Croatie au Mondial, mais ne devait pas capoter au moment crucial, comme le raconte Andoni Zubizarreta dans La Provence.
« Beaucoup de clubs cherchaient dans cette position. Deux autres clubs ont essayé de le prendre la veille de son arrivée à Marseille. Bien avant cela, j’avais pris l’avion pour Zagreb afin de parler avec ses agents et arriver à trouver un accord sur son contrat. Jacques-Henri, lui, négociait avec Red Bull. Puis la coupe du monde est arrivée… On a démarré alors qu’il était à la coupe du monde. Après avoir trouvé les accords, il faut signer tout ça, faire les tests médicaux. Et là, la Croatie se qualifie en 8e de finale, en quart, en demie… Pour sa venue, on avait affrété un avion privé pour faire Zagreb-Marseille. Après l’histoire de Malcom avec Rome et Barcelone, j’ai insisté pour qu’on soit sûr que le type qui entre dans l’avion s’appelle vraiment Duje Caleta Car (rire). Histoire de ne pas avoir une mauvaise surprise à l’aviation générale… », raconte ainsi le directeur sportif de l’OM, qui sait que la présence du Croate en finale de la Coupe du monde a aidé à faire grimper les prix, pour un joueur recruté 17 ME hors bonus.