Le carton rouge reçu par Pape Gueye à Rennes a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase à Marseille.
Outre les contestations et critiques d’André Villas-Boas, l’OM a publié ensuite sur les réseaux sociaux des chiffres prouvant que le club provençal était le plus sanctionné de Ligue 1, notamment au niveau des avertissements. Sont-ils tous justifiés ? Les arbitres ciblent-ils l’OM en particulier ? Y’a-t-il un complot derrière tout ça ? Le club provençal entretient le suspense sur le but de la manoeuvre, et se retranche derrière le fait qu’il laisse parler les chiffres. Dans l’autre sens, Strasbourg, qui a donc reçu seulement 25 cartons jaunes cette saison, serait l’équipe la plus avantagée par les arbitres… Un éternel débat, mais qui permet à l’OM de peser sur les arbitres et les instances.
« C’est une question de principe. On est dans une optique légaliste. On sort des faits et on travaille, en dehors de toute polémique, parce que les choses doivent changer », dénonce ainsi un dirigeant de l’OM dans les colonnes du Parisien. Car derrière ce matraquage médiatisé, Jacques-Henri Eyraud (président) et Alexandre Mialhe (secrétaire général) travaillent juridiquement. Ils ont obtenu que la commission de discipline prenne en compte les avis du CNOSF sur les appels de suspension, et ont provoqué le lancement d’un groupe de travail sur la réforme de la règle des trois jaunes en 10 matchs pour être suspendu. L’OM milite ainsi pour passer à la règle espagnole, où il faut cinq cartons jaunes pour être suspendu. Avec 40 cartons jaunes reçus depuis le début de la saison, les Marseillais ont en effet tout intérêt à ce que cette règlementation passe rapidement.