A l'OM, la bataille au sujet des efforts des joueurs sur les salaires cause de grosses tentions. Jacques-Henri Eyraud tente de calmer le jeu.
C’est un dossier auquel sont confrontés les clubs de Ligue 1. Pendant que le monde est mis sur pause, le football n’a plus lieu d'être, et personne ne peut décemment le contester. Les recettes s’amenuisent, notamment en ce qui concerne la billetterie et les droits TV. Et les dépenses ne baissent pas vraiment, avec bien évidemment la masse salariale au sommet de la pyramide dans chaque club. Cela donne lieu à des discussions tendues, et l’accord avec l’UNFP validé par le gouvernement ne fait pas vraiment sauter de joie les présidents. Ces derniers aimeraient bien voir leurs joueurs effectuer un effort bien supérieur, et notamment renoncer à une partie de leur salaire en ces temps difficiles. En France, cela ne passe pas vraiment, et c’est le cas à l’OM. Jacques-Henry Eyraud avait prévenu début avril, il espérait voir les joueurs prendre leurs responsabilités et se montrer exemplaires. Sans accord trouvé, le dirigeant olympien serait même allé plus loin selon L’Equipe, menaçant de réduire les plus gros salaires de sa formation sur plusieurs mois. Le quotidien sportif annonçait même une ambiance sulfureuse en interne, avec des cadres qui ne supporteraient plus les demandes de JHE. Devant cette situation tendue, l’OM a envoyé un communiqué pour calmer le jeu, notamment auprès des joueurs.
« Jacques-Henri Eyraud, Steve Mandanda, Dimitri Payet et Florian Thauvin dénoncent cette fausse information et précisent : (...) Il n’a jamais été question d’une baisse des salaires des joueurs sur la durée restante de leur contrat, encore moins de "profiter" (sic) de cette crise pour imposer des baisses unilatérales par essence contraires au Droit du Travail. (...) Les joueurs de l’OM sont bien évidemment sensibles à la situation de crise sanitaire actuelle et ses conséquences sur l’économie du football. La discussion en cours entre la direction de l’OM et les joueurs sur la question des salaires se déroule de manière constructive et respectueuse », a assuré ainsi la direction de l’OM, histoire de calmer le jeu et d’assurer que le débat se déroulait en toute sérénité. Même si en attendant, la fin du mois d’avril se profile, et Eyraud ne voit pas d’accord à l’horizon au sujet de la masse salariale de son club.