21 ans après avoir été condamné dans le dossier de ce que l'on avait appelé l'affaire des comptes de l'OM, Jean-Pierre Bernès a finalement décidé de négocier avec la justice en reconnaissant sa faute. La facture est lourde.
Alors directeur général de l’Olympique de Marseille, Jean-Pierre Bernès avait été condamné en 1998 à verser 11ME de dommages et intérêts de manière solidaire avec d’autres dirigeants et différents intermédiaires dans ce que l’on avait nommé l’affaire des comptes de l’OM, un dossier d’abus de biens sociaux lors de différents marchés des transferts. Mais jusque-là, celui qui est devenu un puissant agent de joueurs et d’entraîneurs n’avait pas réglé sa dette. Et en octobre dernier, un juge avait finalement constaté que Jean-Pierre Bernès avait « organisé frauduleusement son insolvabilité » afin de ne jamais rien payer, 18 procédures judiciaires étant restées sans résultat depuis la condamnation initiale et celle en appel.
Mais selon La Provence, Jean-Pierre Bernés a finalement « reconnu les faits » mardi et un accord a été trouvé pour une ardoise finale de 2,3ME dans le premier dossier, celui des comptes de l’OM, plus 45.000 euros d’amende pour la mise en place d’une stratégie d’insolvabilité. « J’ai payé ma dette », a sobrement commenté l’ancien bras droit de Bernard Tapie dans le quotidien régional après la validation de cet accord avec la justice. Affaire réglée avec 21 ans de retard, mais mieux vaut tard que jamais.