La tension ne cesse de monter entre les deux Olympiques. Surtout maintenant que Marseille prépare sa finale de l’Europa League contre l’Atlético Madrid à Lyon.
Après l’épisode du passage devant la commission de discipline, suite aux échauffourées de l’Olympico, cette rencontre européenne alimente encore l’hostilité. Notamment à cause du célèbre « on va tout casser chez toi ! » des supporters marseillais adressé à Jean-Michel Aulas. Pas de quoi inquiéter Bernard Tapie, persuadé que le président lyonnais prendra les bonnes décisions.
« Aulas est mon ami et c'est un garçon très intelligent. On le connaît. Il va donner une leçon à tous ceux qui n'ont pas compris comment il fonctionne : je vous parie qu'il va tout faire pour que le stade soit rempli et que les gens encouragent Marseille, a annoncé l’ancien patron de l’OM dans L’Equipe. Moi, c'est ce que je ferais... Et je pense qu'il va le faire. » Quant au chant des supporters phocéens qui a provoqué la plainte de l’OL, Tapie encourage Aulas à ignorer cette provocation.
Tapie tente de calmer Aulas
« Écoutez, ma petite fille avait trois ans et demi quand elle a fait ses premiers pas au Vélodrome, a-t-il raconté. À l'époque, la tradition, c'était de crier "Ho, hisse, enculé !" sur les dégagements du gardien. Elle me demandait : "Papa, mais qu'est-ce qu'ils disent ?" Je lui répondais : "Ho, hisse, reculez !" Il ne faut pas prêter attention à ce que les supporters disent ou chantent dans l'exaltation. C'est ridicule et ça ne mérite ni qu'on les condamne ni qu'on les soutienne. » Rien de grave pour Tapie, même lorsqu’il s’agit des propos forts du président marseillais Jacques-Henri Eyraud sur son homologue lyonnais.
« Un comportement "eyraud-ïque" »
« Il a fait comme il l'a senti. Merde, on est vivants, humains, on réagit à nos pulsions et à nos colères, a expliqué le natif de Paris, qui se retrouverait presque dans le comportement d’Eyraud. Ce n’est pas "tapiesque", mais "eyraud-ïque" ! Il a voulu dire à Aulas : "Écoute, mon pote : je suis le taulier et tu ne vas pas m'en montrer." Les affrontements de patrons importants, c'est bien. Sinon, ça pionce... » Entre toutes les déclarations, les poursuites judiciaires et la lutte pour le podium de Ligue 1, la rivalité entre Marseille et Lyon ne risque pas de s’endormir.