« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quand à mes ennemis, je m'en charge », avait déclamé Antigone II, roi de Macédoine. José Anigo, qui n’est pas le roi de Marseille, pourrait également s’appliquer cette formule, l’ancien dirigeant de l’OM étant visiblement décidé à régler quelques comptes maintenant que son limogeage du club phocéen est officiel. Alors qu’on le disait plutôt proche de l’ancien président de l’Olympique de Marseille, c’est visiblement tout le contraire. Car José Anigo s’est montré sans pitié avec Vincent Labrune, estimant que ce dernier méritait tout autant que lui d’être mis en examen dans le cadre de l’affaire des transferts douteux de l’OM. Et l’ancien directeur sportif et entraîneur de l’Olympique de Marseille d’expliquer sa position.
« On a été mis en examen à plusieurs depuis deux ou trois ans. Moi, c’était en juillet. Ce qui me gêne c’est que Vincent Labrune, pour lui, n’est responsable de rien. Tous les transferts qui ont eu lieu, c’est la faute à tout le monde, mais lui qui était au sommet de la pyramide n’est concerné par absolument rien et ça me gêne. Je n’ai pas de pouvoir de signature, je ne pouvais pas faire signer un contrat. Je veux juste que chacun assume ses responsabilités, ce n’était pas le cas de Vincent Labrune (…) Que la mise en examen des autres soit injuste est une chose, mais qu’il ne soit pas concerné par ces problèmes est doublement injuste. C’est la première question que j’ai posée au juge lors de ma mise en examen. Je ne sais pas s’il y a une complaisance judiciaire. Je cherche à comprendre, ce n’est pas aussi clair que ça. Je me suis même posé la question de savoir si politiquement, il n’y avait pas des appuis pour les uns et pas pour les autres. Je ne comprenais plus rien. J’espère avoir la vraie lumière dans ce dossier. Ce dont on nous accuse, je n’y comprends absolument rien parce qu’il n’y a pas d’enrichissement personnel. Je trouve que c’est un dossier qui a été fait à charge pour certains et pas pour d’autres », a constaté, sur RMC, José Anigo, qui pourrait bien voir Vincent Labrune se rappeler à son bon souvenir, l’ancien patron de l’OM, pourtant philosophe, n’ayant probablement pas apprécié d’être ainsi cité dans cette histoire où la justice l’a mis hors de cause.