Mohamed Ajroudi affirme avoir bouclé son tour de table pour acheter l'Olympique de Marseille à Frank McCourt. Il attend désormais la réaction du milliardaire.
Ce n’est plus au Georges V à Paris que Mohamed Ajroudi accorde des interviews, puisque l’homme d’affaire franco-tunisien a reçu mercredi La Provence dans un palace de Cannes, le Majestic pour être précis, afin de parler de son projet de rachat de l’Olympique de Marseille. L’occasion pour Mohamed Ajroudi de faire savoir que son offre était déjà prête et que Frank McCourt avait désormais de quoi réfléchir concernant une éventuelle vente du club phocéen. Même s’il ne précise pas si un contact direct a été initié avec le milliardaire américain, propriétaire du club phocéen, Mohamed Ajroudi le laisse clairement sous-entendre.
Le businessman veut prendre son temps, mais il colle quand même une grosse pression sur le clan McCourt, en faisant savoir que son offre était prête et sérieuse. « Ça discute. On entend qu’il (FrankMcCourt) ne veut plus vendre, qu’il n’y a pas de discussion. OK, on verra, on laisse le temps au temps. Notre objectif, c’est l’OM et développer cette institution qui doit fédérer tous les habitants autour de la Méditerranée. Vous pensez qu’on s’est lancé dans cette aventure sans avoir entamé la moindre discussion ? (...) L’organigramme est fait. Je suis convaincu par cette équipe, elle serait très efficace. Je ne porte les valises de personne, je veux moi-même mettre mon argent. Je ne le ferai pas si cette équipe ne me convainquait pas. C’est un bon tour de table, largement bouclé, sinon on n’aurait pas avancé. Je peux vous dire que j’ai eu de la demande jusqu’à (mercredi) matin. Ça surprendra tout le monde. Al-Walid n’est pas là, le Prince Ben Salmane ? Au moment opportun vous découvrirez tout. Mais il n’y a pas de fonds souverains, seulement des entreprises privées (...) On a le temps, McCourt ne veut pas vendre, on attend. L’équipe actuelle défend ses intérêts, je la comprends. On n’est pas là pour lui créer des problèmes, on lui souhaite tout le bonheur », prévient, dans le quotidien régional, Mohamed Ajroudi, qui avoue tout de même que son projet a été dévoilé trop vite et qu’il aurait aimé ne faire parler de lui qu’au moment de signer le chèque de rachat à Frank McCourt.