Même si l'Olympique de Marseille ne l'a pas officiellement annoncé, le licenciement pour faute grave d'Adil Rami se confirme, alors que le défenseur international tricolore avait encore deux ans de contrat avec le club phocéen. Autrement dit, à l'exception de ses congés payés, Adil Rami ne touchera plus un seul centime de l'OM. Pour Maitre Carlo Alberto Brusa, avocat d'Henri Bedimo, lequel a subi le même sort avec Marseille, il est évident que les dirigeants marseillais utilisent désormais cette méthode brutale comme une manière de manager leur effectif. Mais l'avocat rappelle que si à court terme, l'OM est gagnant, au final le dossier Adil Rami pourrait coûter très cher au club phocéen si la justice donne raison au Champion du monde.
« La politique de l’OM est très américaine, on voit la différence avec McCourt et les autres patrons de clubs. Il y a des cas de prud’hommes ailleurs, mais là, c’est du bis ou du "tri repetita" (sic). Le fait de se séparer d’Adil Rami et de lui donner un coup de pied au cul en évitant de verser une compensation coûte 0 euro pour le moment à l’OM (...) C’est une manière de dégraisser qui peut devenir un phénomène à la mode. Une stratégie qui peut s’avérer payante pour le club pour trois raisons : libérer de la surface financière, retarder les paiements et si tout baigne, gagner. Après, si la faute grave n’est pas retenue, le juge peut condamner le club au versement des salaires du joueur jusqu’à la fin du contrat, sous forme d’indemnités, sans oublier des dommages et intérêts pour le préjudice subi », prévient celui qui est aussi l'avocat de Didier Deschamps et Franck Ribéry pour ne citer que ces deux-là.