Adil Rami a perdu son procès en première instance aux Prud'hommes au sujet de son limogeage de l'OM en 2019.
De retour en Ligue 1 cette saison du côté de Troyes, Adil Rami retrouve les terrains français et ne masque pas son bonheur d’avoir encore son mot à dire dans l’élite à 36 ans. Toutefois, le sourire du défenseur central s’est estompé cette semaine puisqu’il a perdu son procès en première instance contre l’OM au sujet de son licenciement. Le club olympien avait décidé de limoger le champion du monde 2018 lors de l’été suivant, en 2019 donc, pour faute grave. Contestant cette décision, Adil Rami avait saisi le conseil des Prud’hommes pour régler ce litige, demandant notamment le paiement de ses deux dernières années de contrat, à savoir 4 millions d’euros, ce qui comprenait également des dommages et intérêts pour le préjudice à son image. Si l’OM a été condamné à verser une partie des retenus sur salaire jugées abusives, les 4 millions d’euros passent sous le nez d’Adil Rami, dont le licenciement est considéré comme justifié, et donc sans indemnité possible.
Eyraud l'avait déjà incendié publiquement
Voir cette publication sur Instagram
Comme principal fait pour justifier ce licenciement, l’OM avait notamment mis en avant la participation d’Adil Rami à l’émission Fort Boyard sur France Télévisions. Pour participer à ce jeu, le défenseur central avait fait savoir qu’il était blessé à la cheville, ce qui expliquait son absence à l’entrainement. Il avait demandé un jour « off » pour rester sur Paris après les Trophées UNFP, et donc en raison de sa blessure. Cela ne l’avait pas empêché de disputer Fort Boyard, avec notamment une épreuve de lutte dans la boue pas forcément conseillée pour un joueur professionnel absent de l’entrainement sur blessure. Dans une sortie sans pitié, le président de l’époque, Jacques-Henri Eyraud, avait allumer Rami, lui demandant de « s'interroger, mais profondément, sur son statut, sur son métier de footballeur professionnel, sur ses droits et devoirs de joueur, de surcroît champion du monde ». Depuis, Adil Rami assure avoir eu l’accord de Rudi Garcia pour manquer cet entrainement, même si cela ne semble pas justifier une participation à un tel jeu télévisé pour le conseil des Prud’hommes. L’ancien défenseur de l’OM a décidé de faire appel de cette décision.