En mai 1993, l'affaire mêlant l'Olympique de Marseille et Valenciennes avait fait grand bruit autour de Bernard Tapie.
« J’ai participé une fois à un achat d’arbitre. C’était pour un match contre le PSG. Le lendemain de la rencontre, je suis allé lui remettre, dans un endroit discret, ce qui était convenu. La corruption n’était pas intensive, il ne s’agissait pas d’acheter tous les matchs. lls ciblaient les adversaires principaux. Bernès affirme que 6 millions de francs sont sortis chaque saison pour acheter les matchs, 45 joueurs ont été concernés ». Samedi, dans les colonnes du Monde, l'ancien bras droit de Bernard Tapie révélait les agissements de l’ancien président de l’OM et de son directeur sportif d'alors, un certain Jean-Pierre Bernès. Entre la corruption, les matchs truqués et l'empoisonnement des adversaires, Marc Fratani a tapé fort. Mais suite à cette attaque de son ancien attaché parlementaire, Tapie a répondu et évidemment il a balayé tout cela d'un revers de la main.
« Je m’en fous complètement. Il y a les cons qui voudront bien croire tout ça parce que ça leur fera plaisir, et il y a les gens qui ont un peu de jugeote. Ceux-là se rendront compte que tout ça, c’est pipeau ! Alors après, si lui a acheté un arbitre un jour, il faut qu’il donne son nom, dise où, quand et qui lui a donné l’argent… Ce que je sais, c’est qu’il est très déçu que je n’ai pas mis la Provence à son service et celui de ses copains, voilà l’histoire. Je n’ai pas plus de commentaires à faire. Ça ne vaut rien et ça restera rien », a lancé, dans Le Parisien, l'ancien boss marseillais, qui estime que Fratani se venge après qu'il l'ait lâché en 2016 au terme de trente ans de collaboration. Une défense identique à celle adoptée par Bernard Tapie en pleine instruction du dossier VA-OM, à l'époque cela ne lui avait porté chance. Mais il y a cette fois aucune chance que la justice civile réouvre un quelconque dossier sur cette histoire.