Toujours en quête des meilleurs investissements, Frank McCourt a décidé d’investir une belle somme d’argent dans un nouveau projet, mais pas à l’Olympique de Marseille.
Pleinement impliqué dans son club phocéen, où il a promis un joli chèque à Pablo Longoria pour le mercato estival, avec notamment le premier recrutement de Gerson pour plus de 10 millions d’euros, Frank McCourt n’a pas que le football dans sa vie. En dehors du sport, l’homme d’affaires américain investit dans divers secteurs. Et dans les mois à venir, McCourt va s’attaquer à l’informatique. En effet, selon Les Échos, le propriétaire de l’OM va débourser 84 ME (soit 100 millions de dollars) de sa fortune personnelle pour lancer son projet « Projet Liberty ». Une idée ambitieuse avec laquelle il veut « révolutionner Internet ». Fatigué de la dépendance aux « gatekeepers », comme Facebook ou Google, McCourt veut lancer une nouvelle ère.
« Les effets de réseaux de cette nouvelle économie exacerbent les inégalités »
« J'ai grandi dans une famille irlandaise catholique de Boston respectueuse du bien public et qui a bénéficié de la démocratie capitaliste. En 2013, par reconnaissance avec ce que la société américaine nous avait donné, j'ai aidé à la fondation d'une école de politique publique à l'Université Georgetown de Washington pour laquelle j'ai investi 200 millions de dollars au total et dont une partie du cursus se penche sur ces questions. J'ai ensuite été alarmé par l'état du débat public lors de l'élection de Donald Trump en 2016 et j'ai découvert que la tech était une grande partie du problème, peut-être la principale. Les médias sociaux et le capitalisme de surveillance polarisent la société, rendent le dialogue impossible et sapent la confiance. Les données personnelles sont exploitées par des portails du Net à leur seul avantage et pour orienter nos comportements tandis que les effets de réseaux de cette nouvelle économie exacerbent les inégalités », explique le boss de Marseille dans le journal économique français. À long terme, McCourt veut redonner aux internautes la gestion de leurs données personnelles. Pour cela, il compte sur les penseurs, les hommes politiques et les techniciens, et notamment à Sciences Po en France.