Cela n’a jamais été le grand amour entre les deux « Olympiques », mais ces derniers temps, les relations se sont clairement refroidies entre les deux clubs, et notamment les présidents.
Lors du match aller au Vélodrome entre l’OM et l’OL, toute la France a même assisté à une passe d’armes sur Canal+ où Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas se sont accusés de tous les maux avec un règlement de comptes verbal pas vraiment glorieux. Il faut dire qu’il y a un épisode qu’Aulas n’a pas digéré, c’est lorsque son homologue marseillais a envoyé à la FFF, en mars 2015, un dossier rappelant point par point le comportement du patron de l’OL avec les arbitres depuis 16 ans. Ce vendredi, dans un long entretien avec L’Equipe, Aulas est revenu sur « sa cible préférée » en Ligue 1.
« On a un rapport complexe tous les deux. Vincent est devenu, non pas une cible mais un élément de réplique quand il a commencé à dire des choses méchantes sur ce que je faisais, à ne pas avoir le respect de la performance. Mais le jour où il a dépassé les limites, c’est quand il a envoyé à la commission de discipline un rapport sur ce qui aurait pu laisser penser que le club était avantagé par les arbitres, et que le président de la FFF choisissait les arbitres de Lyon car je suis son ami. Il y a des choses que je ne peux pas accepter. Après, moi, je fais tout pour qu’il se sente à l’aise et en confiance, comme quand je l’invite à boire un verre sur mon bateau ou que je lui envoie des messages pour lui dire qu’il a fait une gestion de crise excellente après le départ de Bielsa. Ce qu’il fait à Marseille est très difficile mais il se sent toujours persécuté et il croit que la réussite de Lyon est due à des choses pas honnêtes. C’est incrusté en lui, de la paranoïa totale », a souligné un Jean-Michel Aulas qui aimerait donc un peu plus de respect de la part du président de l’OM, et un peu moins de critiques.