Tandis que son coéquipier Morgan Amalfitano, qui comme lui arrive de Lorient, a fêté sa première sélection chez les Bleus, Jérémy Morel a beaucoup de mal à se faire une belle place au sein de l’effectif de l’Olympique de Marseille. Loin de se là jouer cool, le défenseur ne masque pas sa grosse déception de subir les critiques, ne niant pas que cela lui pesait énormément sur le moral. Un discours relativement rare dans le milieu du football
« Les critiques me touchent, forcément. J'évite de lire toute la presse, mais je ne peux pas passer outre. Je ne m'en fous pas. Le plus important, c'est de savoir rebondir. Ce n'est pas parce que je loupe un match ou deux que tout s'effondre ou est remis en cause. Je dois repartir du bon pied, montrer de quoi je suis capable (...) La critique est facile. Quand on vient d'un club comme Lorient, on a tout à montrer. Dès que j'ai un coup de moins bien, on me tombe dessus et on s'acharne. J'ai la sensation qu'on ne me laisse rien passer. J'ai déjà connu par le passé des périodes moins favorables. Le tout est de repartir du bon pied, admet l’ancien joueur de Lorient dans la Provence. Et cette situation n’est pas pour lui plaire, ce qui va évidemment l'inciter encore plus à tout donner pour l'OM. J’ai tendance à me renfermer. Mais je bous à l'intérieur. Même si je me lâche de temps à autre, j'essaie de me contrôler. Car quand ça sort, ça ne se passe pas au bon moment, ni de la meilleure des façons. Si on me pose des questions et que l'on essaie de me piéger, j'ai tendance à répondre plus franchement. À moi de répondre aux critiques sur le terrain. Forcément, même si j'essaie de sortir du contexte du foot et d'évacuer au maximum. Maintenant, après un match, qu'il soit bon ou mauvais, on ne dort pas tout de suite en règle générale. On ressasse les actions, elles défilent dans notre esprit. Je me demande alors pourquoi j'ai fait ci, pourquoi j'ai fait ça.. »