L'OM va globalement mieux depuis que Pablo Longoria a pris les commandes. Mais les erreurs du passé coutent encore cher à Frank McCourt, et empêchent le club provençal de rêver encore plus grand.
Voilà désormais plus de six ans que Frank McCourt a racheté l’Olympique de Marseille, et au moins trois ans qu’on lui prête l’intention de vendre, ce qu’il a toujours nié. Solidement accroché à la barre, il remet la main à la poche chaque année pour combler le déficit, pour un club racheté pour 50 millions d’euros, et qui lui en a désormais coûté au moins 5 fois plus. Les investissement réalisés n’ont pas toujours été une réussite, même si, depuis que Pablo Longoria est aux manettes, l’argent ne rentre pas, mais au moins les résultats sportifs et l’image du club sont de nouveau au rendez-vous.
Strootman fait pleurer tout l'OM
Néanmoins, il reste des opérations effectuées par le passé que McCourt et tout un club peuvent pleurer. C’est ce qu’analyse le consultant de BFM Marseille Jacques Bayle sur l’ère qui a précédé celle de Pablo Longoria à l’OM. « Les projets maintenant sont très chers. Avant, tu pouvais accéder au haut niveau plus rapidement. Maintenant, il faut beaucoup beaucoup d’argent pour être dans les grands clubs européens. McCourt, il s’est planté avec Jacques-Henri Eyraud et Rudi Garcia, on le sait maintenant. Quand tu achètes des Strootman qui ont coûté plus de 100 millions d’euros, charges comprises, c’était des erreurs qui étaient presque des horreurs. Aujourd’hui, avec Longoria, l’OM est métamorphosé et il faut passer des paliers pour être un grand d’Europe au final », estime le consultant provençal, persuadé que l’OM est sur la bonne voie.
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Accrocher le PSG, comme ce fut fait en Coupe de France, passer tout proche de sortir Tottenham et le Sporting en Ligue des Champions, rêver encore du titre à une dizaine de journées de la fin, les motifs d’espoirs sont là pour le club phocéen. Une deuxième participation consécutive en Ligue des Champions, ce qui serait une première depuis l’époque Pape Diouf, confirmerait cette nouvelle ambition de l’OM d’être un club qui est candidat aux premières places chaque saison en France, et qui doit ensuite être pris au sérieux en Europe. Pour le moment, avec ses campagnes de Ligue des Champions trop souvent ratées, ce n’est pas encore le cas, comme le rappelle Eric Di Meco.
Di Meco et le problème McCourt
« Je pense qu’on est très loin d’être un grand d’Europe. Il faudrait qu’on soit régulièrement en Ligue des Champions et qu’on vienne titiller plus que ça le PSG. Avec cette actionnaire-là, on ne peut pas être un grand d’Europe. Même le PSG n’y arrive pas avec 600 millions d’euros. Rivaliser en France et faire des coups en Europe, il y a même des clubs qui ont des plus petits budgets que l’OM qui y arrivent. On a le droit aussi de bien travailler sur le recrutement et de faire des coups en Europe », a livré l’ancien joueur de l’OM, pour qui le chemin est encore très long avant de pouvoir rêver de bien figurer en Ligue des Champions.