Le titre en poche, l’OM savoure sa réussite mais ne veut pas parler d’une éventuelle nouvelle ère ou de conquête européenne. L’écroulement de Bordeaux qui pourrait manquer les places européennes suffit à rappeler que la dure réalité revient parfois bien vite.
Si Lyon a réussi à remporter sept titres consécutifs de champion de France après avoir débloqué son compteur, Bordeaux est passé très près puis très loin de réussir le doublé. Impériaux à la mi-parcours, les Girondins se sont écroulés de manière incroyable en seconde partie de saison, ne parvenant pas à gérer notamment la pression, les attentes, le calendrier multiple et le fait d’être attendu au tournant partout. L’OM sait donc ce qui l’attend la saison prochaine.
« La saison prochaine, on s’y projette déjà, on était obligé de le faire. Si on ne l'avait pas fait, c'est vous qui nous y auriez amené. Et puis, même si on savoure, durer, c'est le plus dur. Le meilleur exemple, c'est Bordeaux. L'an dernier, tout le monde il était beau, tout le monde il était fort. Cette saison, ils connaissent des difficultés ne serait-ce que pour se qualifier pour l'Europe. Pourtant, l'entraîneur est le même, les joueurs sont les mêmes... Ça prouve combien ce métier est fragile », a rappelé José Anigo dans un entretien à L’Equipe. Le directeur sportif marseillais tient donc à se montrer très prudent avant de parler d’Europe ou de succession de titres, mais avoue que la gestion du club marseillais mise en place par Pape Diouf et poursuivie par l’actuelle direction aide à la sérénité.
« Regardez Lyon et la différence entre les années OM et OL. Eux ils ont bâti. Ligue des champions ou pas, vous les sentez forts parce qu'il y a eu des gens pour combler les manques. Un club, ce n'est pas qu'une équipe, ce sont aussi des structures, un staff médical, 1000 choses... C'est ce qu'à l'OM aujourd'hui et, je vous le dis, ce n'est pas Merlin l'enchanteur qui a rendu ça possible », a expliqué José Anigo, désireux de rendre hommage au staff des saisons passées qui ont permis au club de se structurer, même si la touche de Didier Deschamps a inévitablement fait la différence sur le plan sportif et du recrutement cette saison.