Un peu moins d'un mois après son départ du poste d'entraîneur de l'Olympique de Marseille, Marcelino revient dans l'actualité. L'Espagnol règle quelques comptes et va agacer le Vélodrome.
L’OM a renoué avec la victoire ce dimanche au Vélodrome contre Le Havre, et Gennaro Gattuso semble avoir convaincu les supporters qu’il était l’entraîneur qu’il fallait pour réussir à avoir de bons résultats cette saison. Il y a pourtant encore un mois, Marcelino était aux commandes de l’Olympique de Marseille, le technicien espagnol traversant ses premiers remous après un été très médiocre. Tout a basculé lorsque Pablo Longoria a été pris à partie lors d’une réunion avec les Ultras, le président de l’OM étant à deux doigts de quitter le club après avoir été menacé. Marcelino n’a lui pas tergiversé et le 19 septembre, il a annoncé sa démission après seulement quelques mois de présence. Mais ce mercredi, en pleine trêve internationale, l’entraîneur espagnol revient dans l’actualité en accordant une longue interview dans L’Equipe. L’occasion pour le technicien de 58 ans de donner sa version des faits et coller quelques parpaings très méchants.
Frank McCourt : "La situation qui s'est produite lundi et qui nous a menés à la démission de Marcelino et de son staff est inacceptable et, malheureusement, elle n'est pas le seul exemple de comportement qui aille à l'encontre de la mission de notre club. Notre objectif est de… pic.twitter.com/HZ7HM7osy6
— #TeamOM Officiel (@TeamOM_Officiel) September 21, 2023
Marcelino l’avoue, s’il a décidé de claquer la porte de l’OM, c’est uniquement après avoir longuement parlé avec celui qui est toujours son ami, Pablo Longoria. Un Pablo Longoria dont il ne jure pas de l’avenir à la présidence du club appartenant à Frank McCourt. « Pablo était triste, surpris, secoué aussi, car il avait été menacé. Il était envahi par la frustration. Il y a certaines choses qu'on ne peut pas accepter (...) Avant l'entraînement du mardi, la décision était prise, de sa part et de notre part à tous. Elle impliquait Pablo et le reste des dirigeants. Ils ne pouvaient accepter, en aucun cas, ce type de menaces, ni continuer à travailler dans cette situation. Je n'ai pas pris la décision de partir, ce fut une décision générale, étant donné les menaces absolument répréhensibles », avoue Marcelino, qui ne regrette pas sa décision, estimant ne pas pouvoir travailler sereinement dans un tel climat. Et même si le président est resté à son poste, après réflexion, l’Espagnol a des doutes sur son futur à l’OM : « Que va faire Longoria ? Ce n'est pas une question à laquelle je peux répondre. Mais il est évident qu'il ne peut pas être dans une situation idéale, celle qu'il voudrait pour diriger le club. » Et c’est le moment pour l’ancien coach de Marseille de hausser le ton.
Marcelino accuse les Ultras de pénaliser l'OM
Avec un peu de recul, Marcelino ne cache pas que sa colère est grande contre ceux qui ont menacé Pablo Longoria et les autres dirigeants lors de cette fameuse réunion avec les Ultras, et notamment Rachid Zeroual. « On pensait que l’OM était un grand club dans tous les sens du terme, mais ces événements déplorables démontrent que ce n'est pas un club aussi grand que ce qu'il voudrait être. Certains supporters radicaux qui veulent influer en permanence sur les événements l'empêchent d'être un grand club (...) Mon expérience très courte me fait penser que c'est un club où créer un projet est absolument impossible. Parce qu'un club aussi grand ne peut pas être manipulé par quelques-uns. Les clubs sérieux sont dirigés par le haut, et chaque problème, chaque situation est gérée et sanctionnée si besoin », fait remarquer l'entraîneur espagnol, qui va évidemment mettre en colère les supporters de l'Olympique de Marseille en estimant que le club phocéen n'est pas un grand club.