Après les cinq buts encaissés par l’OM à domicile face à Lorient vendredi (5-3), difficile de ne pas pointer du doigt la défense et surtout les choix de Marcelo Bielsa. Il faut dire que l’Argentin, qui plaide systématiquement coupable, a tendance à déséquilibrer son équipe et à lasser son groupe. Pas de quoi en faire le coupable aux yeux de Luis Fernandez qui s’est déchaîné sur les joueurs.
« Bielsa, c’est vrai qu’il se trompe, qu’il est responsable. Il fait du marquage individuel, des changements de système... Les joueurs sont fatigués par sa faute, parce qu’il y a trop de travail. Certains viennent dire en conférence de presse que c’est fatigant… Mais dans le sport de haut niveau, il faut bosser ! Imaginons que l’ouvrier qui se lève à 7h tous les matins dise qu’il fait la même chose tous les jours à l’usine. Mais il faut travailler ! Après, il y a le niveau de son équipe. Ces joueurs, je ne sais pas dans quels grands clubs ils joueraient. Ils n’ont pas le niveau. Même un Français qui s’appelle Kevin Gameiro, il est remplaçant au FC Séville. Il faut des joueurs techniques, physiques et qui ont l’intelligence sur le plan tactique. La seule chose que je peux leur dire, c’est que certains doivent s’en aller. Il faut qu’ils arrêtent », a conseillé l’ancien coach du PSG sur RMC, avant de souligner le manque de respect des Marseillais envers Bielsa et le club phocéen.
« Ils ont la chance de travailler avec lui. Alors oui, cet homme fait ses fautes. Mais il assume. Après chaque match, il dit que c’est de sa faute. Je suis les supporters marseillais sur le slogan "Bielsa No Se Va". Mais il va partir. Il l’a acté depuis le début. Depuis cette fameuse conférence de presse, le monsieur le vit mal. Mais il fait pour le mieux et il les défend après chaque match. Et là, depuis le mois de janvier, certains sont en train de négocier leur contrat et leur départ, a-t-il dénoncé. L’institution, ils n’en ont rien à foutre ! Ils l’emmerdent, cette institution ! Bielsa ne mérite pas ça et ces mecs-là ne le méritent pas. D’autres l’ont mérité : on voit le souvenir qu’il a laissé à Bilbao, au Chili, en Argentine. Partout où il passe. »