Pour le premier quart de finale de Ligue des Champions depuis 1991, l’OM jouera-t-il dans un stade sans bruit ? C’est une possibilité puisque l’ensemble des associations des supporters marseillais ont décidé de se mettre en grève après la défaite en Coupe de France à Quevilly, la septième consécutive toutes compétitions confondues. Ce silence forcé sera respecté à l’occasion du déplacement à Nice, et sauf retournement de situation, il sera également de mise pour le quart de finale de la Ligue des Champions face au Bayern Munich, mercredi 28 mars. Dans un communiqué, les supporters marseillais (South Winners, Dodgers, Commande Ultra, Yankee, CCS, MTP) ont expliqué leur prise de position.
« Encore une crise qui oblige nos groupes de supporters à prendre position dès le match de Nice et surtout avant ce qui devrait être une fête. Face au spectacle proposé par notre équipe, le stade de la déception est depuis très longtemps dépassé, nous en sommes aujourd’hui à la honte. Notre équipe nous ridiculise et malgré notre ferveur et notre passion ne nous témoigne aucun respect. Une fois encore, nous sommes quasi contraints de nous priver pour marquer le coup. Que faire, chanter pour témoigner notre ferveur, ou alors, avoir le courage de tourner le dos à un quart de finale de ligue des champions pour jouer notre rôle. Supporters nous sommes avant tout, nous n’avons plus rien à prouver. Mais notre mouvement ne s’arrête pas à un match aussi important soit-il. Nous sommes dépositaires d’une identité, nous sommes les derniers garants des valeurs marseillaises. Chanter et cautionner ou se taire et mépriser, nous avons choisi. Nous les traitons comme ils nous traitent », a fait savoir l’ensemble des supporters marseillais. Même si la dernière grève des encouragements avait coïncidé avec le réveil de l’OM en championnat cet automne, l’idée de disputer un match aussi important sans le soutien de son public montre surtout l’exaspération des fans du club phocéen devant les performances de sa formation.