Jean-Pierre Bernès annonce qu'il aurait refusé de revenir à l'OM, mais en profite pour calmer quelques uns de ses détracteurs.
Sortant de son silence pour la première fois, dans les colonnes de l'Equipe, Jean-Pierre Bernès évoque l’épisode de son vrai-faux retour à l’Olympique de Marseille et ne ménage personne. « Quand un homme de la qualité de Jean-Claude Dassier m’a proposé de venir avec lui, c’était déjà une surprise et un honneur pour moi. J’en connais très peu qui auraient refusé. Mais d’entrée, il était clair dans mon esprit que je refuserais. En d’autres temps, ce n’est pas l’envie qui m’en a manqué. L’OM représente beaucoup pour moi. Je lui ai consacré quinze ans de ma vie, avec des hauts et des bas (...) Moi j’ai tourné la page OM. D’autres auraient mieux fait d’en faire autant. Car dans mon souvenir, un autre a eu une seconde chance, pas très glorieuse d’ailleurs », explique Jean-Pierre Bernès dans l’Equipe, faisant référence au retour à Marseille de Bernard Tapie en 2001.
Et l’agent de Didier Deschamps de passer à l’offensive contre ses détracteurs. « Je suis allé dans les virages du Vélodrome en 1968. Je ne suis pas arrivée en 1986 et je n’ai pas de leçon à recevoir de ceux qui prétendent aimer l’OM et qui ont des intérêts inavouables et nuisibles au club. D’ailleurs, pourquoi crient-ils aussi fort aujourd’hui, alors qu’on ne leur a rien demandé ? Sans doute par crainte de voir éclater au grand jour des vérités qu’ils redoutent. Et ils ont raison de les craindre car cette peur là viendra...», prévient l’ancien bras droit de Bernard Tapie, qui n’hésite pas à s’en prendre à José Anigo. Le directeur sportif de l’OM aurait mis sa démission dans la balance pour empêcher le retour de Jean-Pierre Bernès. « José, je le connais depuis 1981 et l’épopée des minots. Il n’a rien compris au film (...) Il y a une place pour un rôle proche de celui de Bernard Lacombe à Lyon et José en homme de terrain. L’addition des compétences rendrait le club encore plus fort. L’OM ne doit pas être l’otage d’un seul homme, il appartient à tous les Marseillais. Les gens passent, l’OM reste. L’aimer ne suffit pas. Encore faut-il être compétent et efficace », constate Jean-Pierre Bernès.