Architecte mondialement connu, il a notamment créé le stade olympique de Montréal…mais également le Parc des Princes à Paris, Roger Taillibert n’est clairement pas emballé par l’architecture du Vélodrome. Loin d’être un fan transi du PSG...ou de l’OM, ce membre de l’Académie des Beaux-Arts, explique pourquoi, selon lui, ses collègues qui ont travaillé à Marseille se sont un peu ratés. Il concède quand même que ses confrères partaient sur une base de stade pas vraiment réussie.
« Les travaux réalisés pour le Mondial 98 étaient très mauvais. Ils avaient fait n’importe quoi. Là, ils ont fait ce qu’ils ont pu…Avec un toit les spectateurs sont quand même à l’abri, c’est déjà un plus. Mais dire que c’est un stade qui entrera dans l’histoire, je ne le crois pas. Je ne vois pas de structure extraordinaire, je ne vois pas une réflexion extraordinaire. Je ne crois pas qu’il y ait eu une grande réflexion architecturale. Ils ont fait une couverture dont l’association avec le volume du stade n’est pas très heureuse. On a l’impression que la couverture est un peu hors d’échelle. La couverture du stade est une espèce de forme molle qui n’a pas de vrai équilibre. Cela veut dire qu’il n’est pas vraiment le résultat d’une ingénierie parfaite (…) Il n’y a pas d’unité, c’est ça qui est embêtant. L’architecture sans unité perd toujours son émotion », explique, dans France-Football, Roger Taillibert, qui ne s’occupe pas du tout de l’aspect plus sportif de ce Vélodrome très sonore.