Pas vraiment du genre à aller créer les polémiques, Frank McCourt est sorti de sa réserve habituelle pour s’en prendre aux clubs dirigés par des Etats, et l’inégalité des richesses dans le football européen.
Sont visés le Newcastle de l’Arabie Saoudite, le Manchester United des Emirats Arabes Unis et bien évidemment le PSG du Qatar. Pour le propriétaire de l’OM, les dés sont pipés, et c’est embêtant dans un sport aussi populaire que le football. Prenant exemple sur le modèle américain, où les dépenses sont régulées et où tout est fait pour éviter de trop gros écarts, le businessman de Boston demande à voir les règles changer pour éviter des dominations trop écrasantes et un système dérégulé. Autant dire que le fair-play financier n’a absolument rien fait en ce sens ces dernières années, et Frank McCourt a décidé une fois n’est pas coutume de mettre les deux pieds dans le plat.
McCourt n'est rien à côté du Qatar
« Avec ma femme, on n'est rien à côté d'un État. Il doit y avoir un cadre pour que tout le monde puisse travailler de façon équitable. Il est important toutefois qu'il y ait un certain niveau de concurrence équitable parce que sans ça, ça fait sortir le plaisir du sport. Il faut que tout le monde ait une chance. L'Amérique est considérée comme un État très capitaliste, mais dans les ligues de sport, on essaye d'avoir une concurrence équitable, alors qu'en Europe qui est considérée comme une forme de capitalisme plus social, le football c'est le far-west ! Des réformes sont nécessaires », a livré Frank McCourt dans un entretien à France 24. Une manière de rappeler que le fait que les richesses soient concentrées sur quelques clubs ultra-riches nuit au développement du football, et représente un modèle encore plus capitaliste que ce qui est mis en place aux Etats-Unis. Le PSG, qui ne laisse que des miettes en France depuis que le Qatar a pris les commandes en 2011, a fini par lasser le big boss de l’OM.