A l’instar de Jaume Roures (patron de Mediapro), Pablo Longoria a été auditionné à l’Assemblée nationale dans le cadre de la mission d’information sur les droits TV dans le sport.
Aux commandes de l’Olympique de Marseille depuis moins de six mois, Pablo Longoria est déjà un homme très écouté dans le paysage footballistique français. Il faut dire que lorsque le président espagnol de l’OM prend la parole, il est souvent captivant et n’est jamais avare en proposition. Il y a quelques semaines, ses propos au sujet de la formation des joueurs et des entraîneurs en France avaient beaucoup fait réagir. Cette fois, le patron de l’Olympique de Marseille a été plus soft. Mais ses propositions, notamment au sujet de la DNCG, dont le contrôle financier des clubs doit être encore plus strict selon lui, feront de nouveau débattre.
Je le dis sans ironie, en 6 mois Longoria a plus fait pour le football français que certains en 20 ans. Une chance. https://t.co/bo96WsJwm1
— Thibaud Leplat (@tleplat) September 16, 2021
Le modèle de la Liga le fait rêver
« Il faut se pencher sur les structures juridiques. C’est important d’avoir une gouvernance forte au niveau de la Ligue, car c’est le véhicule pour faire des réformes dans le football. Nous devons avoir un contrôle économique plus fort, avec des règles fixes pour les clubs. Je suis favorable à un contrôle économique au sein des Ligues nationales. Le contrôle de la Liga est plus important que le fair-play financier à priori et pas a posteriori. Je suis davantage en faveur de la prévention que de la répression » a lancé le patron de l’Olympique de Marseille, lequel a également évoqué le thème principal de son audition devant l’Assemblée nationale, à savoir les droits télévisuels. Un sujet essentiel après le fiasco Mediapro, qui tient à cœur du président Longoria.
Il est au-dessus du game. Et de très loin.
— Thibaud Leplat (@tleplat) September 16, 2021
« Si je compare par rapport à l’Espagne ou l’Italie, il est plus difficile d’accéder au football en France. Après le multiplex du week-end dernier en L1, j’ai cherché à voir comme tout passionné les 'highlights' (moments forts) des différents matchs. Mais j’ai eu beaucoup de mal à trouver. Il faut rendre ça plus visible » déplore Pablo Longoria, qui compare la France avec deux pays dans lesquels il a travaillé par le passé. « Le sport, et particulièrement le football, doit s’adapter à cette transformation, au passage de la télévision traditionnelle à l’OTT. Il y a toujours les supporters (traditionnels), les fidèles d’un club, mais il y a aussi les consommateurs de trois minutes. Jeudi, nous allons jouer un match de Ligue Europa contre le Lokomotiv Moscou. Je considère que les gens qui vont regarder ce match en entier sont des supporters de Moscou ou des supporters de l’OM. Quelqu’un d’autre qui veut regarder la Ligue Europa demain, va regarder a priori le multiplex pour voir tous les buts ». Un discours qui permet en tout cas de secouer un football français qui cherche clairement sa place à bien des niveaux, derrière la locomotive PSG souvent difficile à suivre.