Depuis que Qatar Sports Investments a repris le Paris Saint-Germain, jamais le club de la capitale n'avait réussi un aussi énorme début de saison. Mais la Ligue 1 peut-elle se réjouir de cela ? Vincent Duluc ne le pense pas.
Sept points d’avance sur son second, Angers, dix longueurs sur l’OL, dix-sept sur l’OM, et 29 points pris sur 33 possibles, le Paris Saint-Germain atomise la Ligue 1. Mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, et pour Vincent Duluc c’est hélas ce qui est en train de se passer dans notre championnat. Une situation que la France pourrait payer.
« Quand l’OM était champion d’automne et que l’OL était emballant, la saison dernière, quand Monaco revenait comme une bombe au printemps, il était beaucoup plus facile, oui, d’écrire que le PSG avait des adversaires. C’était facile, parce que c’était vrai. Cela ne l’est plus. On peut toujours essayer de le faire croire, mais franchement ce n’est pas gagné. PSG-Saint-Étienne a confirmé que la Ligue 1 est à l’image de ce Parc des Princes un peu triste : on n’y entend plus qu’une seule voix. La majorité des supporters adverses refusant de venir au Parc en raison du prix des places et des contrôles de sécurité, il manque aux soirées parisiennes ce qu’il manque au classement : une autre voix qui porte. Les supporters parisiens chantent là où leur équipe joue, dans le désert (…) La compétition a besoin de concurrence. La Ligue 1 s’est remise, dans les années 2000, de voir Lyon compter quinze points d’avance avant même d’arriver à mi-championnat, mais elle a besoin de plus, de mieux… », écrit, dans son édito, le journaliste de l’Equipe, qui craint que la Ligue 1 paie cette domination sans partage avec des résultats médiocres en Europe, ce qui est déjà un peu le cas cette saison.