Cet hiver, l’OM a fait sauter la banque pour recruter Ruslan Malinovskyi, Azzedine Ounahi et Vitinha lors du mercato. Tout cela alors que l'OM est en sursis pour son déséquilibre financier.
En dépensant près de 50 millions d’euros au total, Pablo Longoria a prouvé lors de ce mercato hivernal les ambitions très élevées de l’Olympique de Marseille. Les sommes investies par le président de l’OM ont même étonné certains observateurs, lesquels ne pensaient pas que l’actuel dauphin du PSG était capable de poser 32 millions sur la table pour recruter Vitinha en provenance de Braga, par exemple. Les investissements colossaux de Frank McCourt sont toutefois surveillés par l’UEFA dans le cadre du fair-play financier. L’OM fait partie d’une liste de sept clubs qui a fait l’objet de sanctions de la part de l’instance européenne le 22 septembre dernier en compagnie du PSG, de Monaco, de l’AC Milan, du Besiktas Istanbul, de la Juventus, de l’AS Roma et de l’Inter Milan.
L'OM dans le viseur de l'UEFA
Voir cette publication sur Instagram
En vertu de l’accord de règlement signé avec l’ICFC, l’OM doit progressivement revenir à l’équilibre, sous peine d’être plus sévèrement puni, après avoir écopé d’une simple amende de 2 millions d’euros dont 1,3 millions d’euros avec sursis. A l’instar des autres clubs précédemment cités, l’OM peut faire l’objet d'une « exclusion de la prochaine compétition interclubs de l'UEFA pour laquelle il se qualifierait. Cette mesure s'appliquerait, sous condition, aux saisons 2024-25 et/ou 2025-26 », comme l'a précisé l'instance européenne.
L'astuce de Longoria ne marchera pas avec l'UEFA
Et malgré les combines de Pablo Longoria, qui a par exemple étalé le paiement des 32 millions d’euros de Vitinha sur quatre ans et demi, Marseille est toujours dans le viseur de l’UEFA. En effet, Etienne Moatti de L'Equipe souligne que le paiement échelonné n’a pas d’incidence positive sur la prise en compte du transfert par le fair-play financier. Que l'OM paie comptant ou pas, le club doit diviser le coût global du transfert par le nombre d’années de contrat, soit environ 7 millions d’euros par an de charge dans les comptes du club. Autant dire que les gros investissements réalisés cet hiver vont apparaitre très vite dans les comptes. L'UEFA va donc se pencher dessus, et si McCourt devrait encore une fois mettre la main à la poche pour combler le déficit en fin de saison, l'instance européenne ne va pas aimer voir que l'OM, malgré son statut de club déjà sanctionné financièrement, fait son apparition dans le Top5 des clubs européens les plus dépensiers du mercato.